Au Sénégal, un nouveau collectif citoyen - le Front contre la cherté des coûts de connexion (F4C) à Internet - a été lancé, vendredi 10 mai.
Les membres du nouveau collectif demandent des prix plus justes de la part des opérateurs téléphoniques pour rendre l'accès à internet plus égalitaire dans le pays. Et ils demandent aussi une meilleure couverture réseau.
La page Facebook rassemble déjà plus de 4 000 personnes.
Joint par Juliette Dubois, correspondante de RFI à Dakar, Madiaw Diop, l'un des membres du Front contre la cherté des coûts de connexion, explique le pourquoi de leurs revendications.
« Si vous prenez aujourd'hui, avec le fournisseur, par exemple Orange, un passe internet à 5 000 francs, avec ce montant-là, vous avez 7 giga, valides un mois, alors qu'en France, pour le même montant, vous avez une centaine de giga.
Le coût élevé des connexions internet crée beaucoup d'inégalités, entre les citoyens urbains et ruraux déjà, et entre les ménages aisés et ceux à faibles revenus.
Même si les prix sont élevés dans les villes, les gens ont généralement un meilleur accès aux offres et promotions et ils ont une couverture réseau acceptable. En revanche, dans les zones rurales, non seulement les prix sont prohibitifs mais c'est souvent limité et cela empêche une grande partie de notre population d'accéder à des ressources éducatives en ligne, de participer à l'économie numérique et de rester informée.
Donc, en somme, cela creuse un fossé numérique. Au niveau de l'État, ensuite au niveau des opérateurs et également au niveau des régulateurs. Ce que nous leur demandons, c'est très simple : juste de prendre des mesures concrètes pour réguler les prix et services internet, afin de les rendre accessibles à tous les Sénégalais. »