Dakar — Les acteurs culturels et économiques, ont procédé, samedi, au lancement officiel du projet "Behind the scenes Senegal", une initiative visant à catalyser le changement et à "favoriser une industrie créative plus équitable et inclusive", a constaté l'APS.
"Nous sommes venus aujourd'hui pour marquer le début de cette initiative qui permet de catalyser le changement et de favoriser une industrie créative plus équitable et inclusive", a déclaré, le représentant du laboratoire des recherches économiques et monétaires (LAREM), Ousmane Faye.
M. Faye intervenait lors du lancement officiel dudit projet, axé sur le thème : "les jeunes femmes et l'inégalité entre les sexes dans le secteur créatif africain". La rencontre a enregistré la présence de la directrice des Arts et de plusieurs acteurs oeuvrant dans ce domaine.
"Ce projet favorise la diversité culturelle et l'autonomisation de la jeune femme dans le secteur de la culture", a-t-il expliqué M. Faye.
L'industrie créative africaine, a-t-il ajouté, est en "pleine essor", avec une richesse des talents, des innovations dans les domaines notamment de la mode, de la musique, du cinéma, des arts visuels, etc. Malgré cette immense potentielle, il a toutefois, regretté que les jeunes femmes créatrices en Afrique, soient souvent confrontées à des obstacles limitant leur accès aux opportunités et entravant leur succès.
"Nous cherchons à explorer ces obstacles et à changer avec le projet behind the scenes, cette situation", a-t-il indiqué en précisant qu'il s'agira aussi de cartographier le secteur créatif du pays pour, non seulement connaître l'infrastructure, mais également les systèmes permettant d'avoir un bon outil de travail.
Il a exprimé une détermination à faire en sorte que les voix et les talents des jeunes femmes ne soient plus jamais ignorés, mais célébrés et mis en valeur.
"Ce projet est mis en place pour renforcer la capacité des chercheurs femmes dans l'industrie créative. Il est mis en oeuvre dans 7 pays africains dont le Sénégal, le seul pays francophone", a pour sa part, souligné le directeur de l'Institut des arts et de la culture (ISAC) de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
Babacar Mbaye a noté que le projet permettra d'avoir une base des données créatives de qualité en Afrique.
"Treize jeunes ont été recrutés, dont 10 femmes, pour une durée de 3 ans. Nous avons reçu plus de 100 dossiers et après délibération, seuls treize ont réussi", a fait savoir le directeur de l'ISAC.