Congo-Kinshasa: Activités paralysées à Oicha en mémoire de 11 personnes tuées par les ADF

Les activités socio-économiques ont été paralysées ce samedi 11 mai matin à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni (Nord-Kivu). Boutiques et magasins sont restés fermés, hormis le transport en commun qui tourne au ralenti, indiquent des témoins sur place.

Cette situation fait suite à l'appel à "une journée de deuil" lancé par la société civile locale, en mémoire d'une dizaine des personnes tuées dans différentes attaques des rebelles des ADF mercredi et jeudi derniers dans quatre villages de ce territoire.

Selon Isaac Kavalani, le président de la société civile du Noyau d'Oicha, cette journée offre une occasion à toute la communauté locale de compatir avec les familles qui ont perdu les leurs dans ces attaques.

Une interpellation pour le Gouvernement

La société civile du territoire de Beni a par ailleurs déploré ces dernières attaques des rebelles des ADF.

« Nous sommes choqués par des tueries qui ont eu lieu le 8 mai 2024. Il y a eu neuf morts à Mandumbi. Parmi les neuf morts, vous savez qu'il y a cinq hommes et quatre femmes. Et le même jour à Mandimo, environ 4 kilomètres de Mamove, deux personnes ont aussi été tuées là-bas. Donc pour la même journée, il y a onze civils qui ont été atrocement abattus par les rebelles des ADF", a déploré Richard Kirimba, le premier vice-président de cette structure citoyenne.

Selon lui, il s'agit un malheur de plus qui vient de frapper la population du territoire de Beni, victime d'affres de guerre depuis plusieurs années.

Il appelle les autorités civiles et militaires à prendre des dispositions nécessaires pour y mettre fin:

"Ces récentes tueries constituent une sorte d'interpellation, parce qu'il s'agit des tueries qui se sont opérées au lendemain de l'arrivée des chefs d'états-majors généraux des armées ougandaise et congolaise dans le territoire de Beni (...) Que le Gouvernement et l'armée trouvent en ces attaques un message des rebelles comme qui dirait qu'ils sont là".

Pour la société civile locale, ces attaques étaient prévisibles "vu la présence rebelle signalée régulièrement ces deux derniers mois par la population civile ».

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