«(…) Le secteur des taxis compteurs continue malheureusement de subir les assauts de la concurrence déloyale à lui livrée par le nouveau mode de transport de luxe qui a fait son apparition dans l’univers du transport urbain abidjanais en 2020 ». Ce cri de désespoir, est de Bakayoko Mamadou, le président de l’Association des chauffeurs et conducteurs de taxis compteurs (Atct). C’était le samedi 11 mai 2024, à l’occasion d’une conférence de presse, tenue au siège de son organisation professionnelle en présence de plusieurs membres. Le conférencier dit ne pas comprendre pourquoi les opérateurs de ce nouveau mode de transport ne sont pas encore entrés dans les rangs, en dépit du Décret Présidentiel de 2021 signé par le Président de la République Alassane Ouattara.
«(…) Pour nous acteurs des taxis compteurs, cela nous parait absurde de faire le constat de la non application jusqu’à ce jour du décret du Président. On ne sait vraiment pas qui bloque son application. Nous disons que c’est grave et gravissime, parce que ce décret qui clarifie tout, a du mal à être appliqué. Ce n’est pas normal », argumente-t-il. Avant de révéler que le secteur des taxis compteurs a payé et continue de payer un lourd tribu à ce phénomène, avec une perte drastique de son marché. «(…) Notre secteur a perdu près de 40 % part de marché. C’est dommage. Car, de près de 23 000 taxis compteurs en 2021, on est à moins de 20 000 aujourd’hui », a-t-il regretté.
Et d’annoncer que ces véhicules roulent avec les assurances promenades affaires où en cas d’accidents, les usagers ne sont pris en compte. Pour lui, les taxis compteurs pourraient disparaitre si l’on n’y prend garde.