Les élections générales sud-africaines auront lieu le 29 mai pour élire les députés et les représentants des gouvernements régionaux. Quand certains font campagne pour la fin des coupures d'électricité, pour la baisse du chômage ou pour la chute de l'ANC, le parti au pouvoir, d'autres mettent l'accent sur l'immigration illégale. C'est le cas du petit parti de l'Alliance patriotique, dont le leader populiste, Gayton McKenzie s'est fait remarquer pour ses propos xénophobes.
Le slogan de son parti veut tout dire : « Aba Hambe » (« qu'ils s'en aillent », en français). Le stade s'en donne à coeur joie et répète le slogan.
Alors que la province est endeuillée par l'effondrement d'un immeuble en construction dans la ville de George, Gayton McKenzie, leader populiste de l'Alliance patriotique, dénonce la présence de travailleurs immigrés sur le site. « Tout ce qui ne va pas, tout ce que nous dénonçons, git sous ces débris. Le problème de l'immigration illégale s'illustre en ce moment dans la municipalité de George où ils n'emploient pas de Sud-Africains. Vous pouvez me qualifier de xénophobe, vous pouvez me juger insensible, mais je suis là pour les Sud-Africains d'abord. »
Gayton Mckenzie s'adresse à sa base électorale, la communauté métisse qui se sent délaissée. Sumaya Adams, 55 ans, est sans emploi. « Les patrons préfèrent embaucher des migrants illégaux qui payent beaucoup moins que nous. Ils doivent s'en aller ! »
L'Alliance patriotique reste un petit parti, mais il progresse dans la province du Cap-Occidental où il espère participer à une coalition. Une ambition locale, mais des idées xénophobes qui se propagent à l'échelle du pays.