Au Congo-Brazzaville, depuis une dizaine de jours au moins, l'électricité chez les habitants se fait de plus en rare, tout comme l'éclairage public, au grand dam des citoyens, des consommateurs qui n'en peuvent plus.
En début de soirée, un véhicule qui nous embarque au centre-ville direction un quartier périphérique nord traverse au moins quatre arrondissements, tous plongés dans l'obscurité. Devant les commerces et dans les maisons d'habitation, le bruit des générateurs à plein régime est assourdissant.
Nively, 28 ans, est infographique et ne peut plus travailler. Le regard un peu perdu, il raconte : « Ça nous dérange énormément parce qu'il y a des foyers qui vivent de l'électricité. Aujourd'hui, en tant qu'infographe, si mon ordinateur n'est pas chargé, je ne peux pas travailler. Si mon téléphone n'est pas chargé, je ne peux pas faire ma communication. Je ne peux pas envoyer mes dossiers chez un client qui me demande de lui faire une conception en Afrique ou ailleurs », se désole le jeune homme.
À Brazzaville, tout comme à Pointe-Noire, la deuxième ville du pays, aucun quartier n'est épargné par ces coupures. « Je pense que le fait qu'il y ait beaucoup de coupures comme ça, ce n'est pas trop normal », s'insurge un habitant. « Je dirais que c'est un peu bizarre parce que ces derniers temps, nous avons remarqué qu'il y a trop de coupures dans notre zone. J'habite Diata [un quartier du sud de Brazzaville, NDLR] », se plaint un autre.
Selon une source proche de la société Énergie électrique du Congo, ces coupures s'expliquent par le fait que la centrale électrique du Congo qui fournit 72% du courant à des soucis pour s'approvisionner en gaz.