En RDC, des députés nationaux issus de la majorité présidentielle s'opposent à une partie des candidatures présentées par le présidium de la coalition majoritaire, l'Union sacrée, pour les futurs postes au sein du bureau définitif de l'Assemblée nationale. Explications.
En République démocratique du Congo (RDC), ce 13 mai 2024 marque le dernier jour pour le dépôt des candidatures aux sept postes du bureau définitif de l'Assemblée nationale. Le scrutin aura lieu le 18 mai.
On connaît déjà le candidat de la majorité à l'issue des primaires : c'est Vital Kamerhe. Mais la coalition est divisée sur les cinq autres choix dont ceux des deux vice-présidents, le rapporteur et le questeur.
Une centaine de députés nationaux exige de nouvelles figures et surtout des candidatures n'ayant aucuns liens familiaux avec les dirigeants de la coalition majoritaire « l'Union sacrée ».
Le ticket présenté par le présidium de l'Union sacrée contesté
Le ticket présenté par le présidium de l'Union sacrée, vendredi soir, a été contesté, notamment à cause de la présence de Christophe Mboso, 82 ans, candidat à la deuxième vice-présidence après trois ans passés au perchoir de l'Assemblée nationale.
Il y a aussi Serge Bahati, le fils de Modeste Bahati Lukwebo, président sortant du Sénat et l'un des dirigeants de l'Union sacrée.
Jean-Pierre Bemba a pour sa part désigné sa soeur, Caroline, pour briguer le poste de questeur adjointe réservé à son parti, le Mouvement de libération du Congo (MLC).
« Nous ne voterons jamais des candidatures ne tenant pas compte de ces principes républicains »
Des candidatures teintées de « népotisme », selon la déclaration des députés se présentant comme des « républicains » attaché à ses valeurs.
Ils disent aussi attendre du président Félix Tshisekedi un respect de la représentation des regroupements politiques au sein de la majorité et de sa diversité dans les provinces ou régions : « Nous ne voterons jamais des candidatures ne tenant pas compte de ces principes républicains. »
Certains députés ont annoncé qu'ils vont soumettre leurs candidatures ce lundi, excepté pour le poste de président réservé Vital Kamerhe, vainqueur des primaires et pour le poste de rapporteur adjoint réservé au parti de l'opposant Moïse Katumbi.