L'article sur le boycott de l'examen de passage de catégorie des maîtres artisans des régions de Kaolack, Fatick, Kaffrine et Diourbel paru dans Sud Quotidien le 15 avril dernier a fait réagir la Coopération luxembourgeoise. Dans un communiqué dont nous avons reçu copie, le partenaire technique, visiblement pas satisfait du traitement réservé a ces maitres artisans, est revenu sur ses différents programmes au Sénégal dans le domaine de la formation professionnelle. «Particulièrement, la Coopération luxembourgeoise a accompagné à travers ses trois derniers programmes (SEN/024, SEN/028 et SEN/032) la mise en place du dispositif d'apprentissage rénové, au coeur de la formation professionnelle depuis 2008, et a ainsi permis l'enrôlement, le renforcement et l'équipement de 350 maîtres d'apprentissage ainsi que la formation de près de 3 000 apprentis», rapporte la source.
Selon elle, «plus de 20 années de partenariat fructueux entre le Luxembourg et le ministère en charge de la formation professionnelle au Sénégal ont permis de renforcer l'accès des jeunes à la formation par la construction de nouveaux établissements, d'améliorer la qualité des enseignements et de promouvoir l'insertion des sortants ».
Une telle précision faite, la coopération luxembourgeoise souligne que la mise en oeuvre et le suivi des activités sont de la responsabilité de l'Etat. «Le Luxembourg, dans sa volonté constante d'alignement sur la politique nationale, volonté également revendiquée et confirmée par les directions concernées, a opté dans le cadre de son dernier programme SEN/032 pour le renforcement de l'exécution nationale (processus et financement). C'est ainsi que la mise en oeuvre et le suivi des activités liées au dispositif d'apprentissage (formations techniques et pédagogiques des apprentis et des maîtres d'apprentissage, équipement des ateliers, certification) sont de la responsabilité pleine et entière du ministère et de ses directions et services rattachés concernés. Les ressources sur fonds luxembourgeois nécessaires à leur financement sont logées à cet effet dans le budget de l'État et exécutées par les services sectoriels selon leurs propres procédures», précise le communiqué.
Le Luxembourg dit quand même être plus que jamais déterminé à accompagner le Sénégal. «En espérant que les moyens mobilisés et les efforts consentis par l'ensemble des acteurs depuis de nombreuses années permettent à l'ensemble des jeunes apprentis d'accéder à la certification et à l'obtention de leur CAP dans les délais prévus, le Luxembourg demeure plus que jamais engagé aux côtés du Sénégal dans sa volonté de mettre en oeuvre des dispositifs et des mécanismes de formation adaptés à chaque situation et à tous les jeunes du pays», indique la note.
Il faut dire qu'après la colère des maîtres artisans, le ministère de la Formation professionnelle les a reçus et «les échanges ont porté sur la certification des maîtres artisans par la Validation des Acquis de l'Expérience VAE ; la bonne planification des examens au profit des apprentis enrôlés dans le cadre du projet Sen 032 ; et la meilleure implication des Maîtres apprentis dans le processus de sélection et d'achat des équipements» lit-on sur la page Facebook du département. Une rencontre tenue sans la présence du partenaire technique. Rappelons que les maîtres artisans protestaient contre la manière dont les projets «SEN/O28» et «SEN/032» sont gérés».