Le 10 mai de chaque année est célébrée au Congo la Journée nationale de la Société des ambianceurs et des personnes élégantes (Sape). Dans ce cadre, le directeur de cabinet de la ministre de l'Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lis Pascal Moussodji, accompagné de quelques sapeurs ont déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de l'artiste musicien Bernard Bounzeki dit Rapha Bounzeki, l'un des modèles de la sape au Congo.

La Journée nationale de la Sape en République du Congo a été instituée pour honorer la mémoire du grand artiste congolais et sapeur, Rapha Bounzeki, décédé le 10 mai 2008 des suites d'une crise d'hypertension à l'âge de 47 ans. Vendredi dernier, le directeur de cabinet de la ministre de l'Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs est allé déposer la gerbe de fleurs sur sa tombe. « Rapha Bounzeki a contribué à la visibilité de la chanson congolaise tant au niveau national qu'à l'international. Il a laissé des oeuvres qui aujourd'hui résistent à l'épreuve du temps », a témoigné Lis Pascal Moussodji.

La Sape est un mouvement qui constitue l'un des traits de l'identité culturelle du Congo. Par conséquent, elle mérite d'être pérennisée, encadrée pour que le pays soit visible non seulement par la musique mais aussi par la mode.

Notons que Rapha Bounzeki est né le 4 août 1961 à Brazzaville. Après avoir évolué dans différents groupes amateurs de la ville, c'est dans l'orchestre Véritable Mandolina qu'il va se révéler au grand public en 1989, avec la chanson "Christianisé". Un an plus tard, il lance "Parisien refoulé", un morceau qui va le consacrer à l'échelle nationale et internationale. C'est à partir de cette chanson que les producteurs ont commencés à se bousculer au portillon, chacun voulant bien le produire. Malheureusement après plusieurs péripéties, l'artiste parti de Pointe-Noire où il avait dorénavant élu domicile pour Brazzaville afin de réclamer ses droits d'auteur, succombe des suites d'un arrêt cardiaque, le 10 mai 2008, à l'âge de 47 ans.