Les conducteurs des taxis et taxis-bus de la ville de Kinshasa ont, depuis quelques semaines, doublé de manière unilatérale le prix de courses des différents trajets.
Se livrant ce lundi 13 mai à Radio Okapi, ces conducteurs exigent jusqu'à 2000 francs congolais ou plus pour une course qui coutait 1000 francs congolais.
Des Kinois ont cependant dénoncé la pratique dite de 'demi-terrain', notamment pendant les heures de pointe.
Celle-ci consiste à sectionner un trajet en deux ou trois étapes, pour faire payer plus que d'habitude, une course simple.
Pour la plupart des Kinois, les conducteurs fixent ce prix de manière anarchique sans que le gouvernement provincial ne réagisse.
« ... Tu quittes le rond-point Kintambo Magasin à 16h00 pour arriver à l'UPN, on te taxe 5000 francs congolais ... sur base de quoi? c'est parce que l'Etat n'a pas fait son travail », s'est plaint un client en sortant d'un taxi-bus.
Les conducteurs des transports en commun disent recourir au demi-terrain pour palier la perte de temps et le manque à gagner lorsqu'il y'a des embouteillages.
Un des responsables de l'Association des chauffeurs du Congo (ACCO), Jean Mutombo, rappelle que le tarif des transports est règlementé par l'arrêté tarifaire de la ville province de Kinshasa.
Les conducteurs n'ont pas, selon lui, qualité de fixer le prix des transports de leur propre gré.
Jean Mutombo avertit aussi la Division provinciale des transports qui a la charge de décourager toutes formes de tarification illicite.
Le ministère provincial de transport à Kinshasa explique pour sa part la commission tarifaire ne peut revoir à la hausse le prix de la course que si l'augmentation du carburant atteint le seuil de 10%.