Ce lundi 13 mai s'est ouvert, au tribunal correctionnel de Marseille, le procès de huit anciens dirigeants de la société française de services pétroliers Bourbon. Ils sont poursuivis pour avoir mis en place un vaste système de corruption avec des agents du fisc de trois pays africains.
C'est en octobre 2012 que l'affaire débute à l'aéroport de Marseille, avec la découverte, par les douaniers, d'une valise pleine d'argent liquide, qui appartenait au directeur fiscal de Bourbon, de retour d'une mission au Nigeria.
Douze ans plus tard et après plusieurs reports, l'affaire est, enfin, jugée. Ces anciens cadres du groupe sont soupçonnés d'avoir versé près de 3 millions d'euros de pots-de-vin, en 2011 et 2012, à des fonctionnaires des services fiscaux au Nigeria, au Cameroun et en Guinée équatoriale, trois pays dans lesquels le groupe parapétrolier développe de nombreuses activités.
Pour les magistrats chargés de l'affaire, ces huit dirigeants de Bourbon ont mis en place un véritable système de corruption avec ces pays africains.
L'accusation pointe, également, la volonté de Bourbon - qui pèse 1 milliard de chiffres d'affaires et qui ne paye aucun impôt en France - de vouloir payer le moins possible d'impôts en Afrique.
Aux côtés des huit dirigeants, le groupe est donc poursuivi en tant que personne morale.