Le mouvement féministe Nifin'Akanga et l'Ordre des journalistes de Madagascar lancent un appel à projet de recherche d'investigation sur « les pratiques et conséquences de l'avortement à Madagascar ». Deux bourses d'un montant de 4 000 000 Ar chacune sont disponibles et la date limite de soumission des dossiers est prévue le 30 mai.
Un appel à projet de recherche d'investigation sur « les pratiques et conséquences de l'avortement à Madagascar » a été lancé par le mouvement « Nifin'Akanga » et l'Ordre des journalistes de Madagascar (OJM). Deux bourses d'un montant de 4 000 000 ariary chacune sont disponibles pour les lauréats. Les candidats doivent produire des articles d'investigation de 20 pages maximum y compris les graphes et photos et deux pages maximum de bibliographie en sus. Les candidats sont appelés à soumettre leurs articles du 13 au 30 mai avec un Curriculum Vitae (CV), une lettre de motivation et un article déjà réalisé.
Plaidoyer. Cet appel à projet entre dans le cadre du projet « Farimbona : soutenir un mouvement communautaire innovant et multidisciplinaire pour légaliser l'interruption sécurisée de grossesse à Madagascar ». Nifin'Akanga vise à instaurer un mouvement de plaidoyer innovant et multidisciplinaire pour promouvoir le changement social en faveur de la légalisation de l'interruption sécurisée de grossesse à Madagascar. Pour mieux comprendre et aborder les réalités de l'avortement clandestin à Madagascar, le mouvement adopte une approche multidisciplinaire et octroie des bourses de recherche à des journalistes, spécifiquement dédiées à des articles d'investigation sur les pratiques de l'avortement dans le pays.
Législation. A Madagascar, l'interruption de grossesse est strictement réglementée par le Code pénal, notamment par l'article 317, qui punit les femmes ayant procédé à une interruption volontaire de grossesse ainsi que toute personne aidant à réaliser cet acte. En complément, la loi n°2017-043 sur la santé reproductive et la planification familiale stipule que toute interruption de grossesse pour des raisons médicales, hors des conditions légales, est également sanctionnée selon les termes de l'article 317.