Le gouvernement malgache projette d'ouvrir et d'établir trois nouvelles ambassades de Madagascar dans trois pays partenaires de Madagascar.
L'une sera établie à Rabat au Maroc, la deuxième à Ankara, la capitale de la Turquie et enfin, la troisième nouvelle ambassade sera ouverte à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis. Le Maroc accordera à Madagascar une attention particulière du fait de l'histoire de ce royaume rattachée à celle de Madagascar, en faisant référence à l'exil du Roi Mohammed V à Madagascar en 1954.
« L'ouverture d'une ambassade dans un pays déjà en croissance présente plusieurs avantages », souligne la ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika. « Elle permet d'améliorer la relation entre deux pays partenaires, de mieux protéger les intérêts du pays, étant entendu que chaque partenariat est prévu être gagnant pour chaque entité, ainsi qu'une meilleure approche auprès des potentiels investisseurs, sans oublier la prise en charge de la diaspora malgache dans ces pays, d'autant plus que le projet visant à permettre aux Malgaches du monde entier de contribuer au processus de redressement du pays est bien en marche », a-t-elle expliqué lors d'une entrevue avec la presse hier, dans la matinée.
Si l'opinion s'est interrogée sur une plus grande ouverture du pays vers les pays arabes, la ministre des Affaires étrangères a profité de l'occasion pour indiquer que la politique diplomatique de Madagascar s'ouvre à tous les pays de différents horizons, à commencer par les pays voisins de Madagascar et les pays de l'Asie. « Il s'agit d'une diplomatie inclusive et multilatérale », ponctue-t-elle. L'économie et la relance économique sera particulièrement mise en avant dans ces partenariats mais les aspects sociaux, culturels et touristiques ne seront pas en reste.
La coopération avec l'Union européenne a également été évoquée. « Elle se poursuit toujours ; en témoigne la signature récente par Madagascar de l'accord de Samoa », atteste-t-elle. Il s'agit d'un rappel d'un accord de partenariat entre l'Union européenne et tous ses membres, d'une part, et les membres de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), d'autre part, le nouveau cadre juridique global qui régira les relations entre l'UE et les 79 pays de l'OEACP pour les 20 prochaines années.