Il y a quelques mois, l'école sénégalaise risquait de se confronter à une année scolaire mouvementée à cause de plusieurs facteurs dont la situation politico sociale tendue, les lenteurs notées dans la satisfaction des points de revendications signés d'accord partie entre les syndicats d'enseignants et l'Etat. Toutefois, à moins de deux mois de la fermeture des classes, l'année scolaire se poursuit sans dommages collatéraux.
En début d'année scolaire 2023-2024, des menaces lourdes planaient sur le déroulement normal des cours et quelques perturbations ont été notées dans le secteur de l'éducation. Ce, à cause des mouvements d'humeur annoncés par les syndicats d'enseignants, la situation politico sociale tendue mais aussi le contexte électoral. En effet, pour protester contre le report de l'élection présidentielle, exiger la libération des élèves et enseignants «arbitrairement» détenus et le respect des accords signés avec le gouvernement du Sénégal, des syndicats d'enseignants réunis autour du Cadre de concertations des syndicats de l'enseignement (Saemss, Cusems, Cusems/A, Sept, Seppi, Sudes, Ues, Cdefs, Sadef, Odes, Sels/A) ont observé des débrayages.
Ajouté à cela, la journée « Ecole morte » décrétée en novembre dernier par l'Alliance du moyen secondaire entre le Saemss et le Cusems pour exiger du gouvernement l'apurement du passif des protocoles signés à travers le parachèvement de la dématérialisation des actes et des procédures, la révision du statut des décisionnaires, le démarrage de toutes les formations à la FASTEF, le relèvement des quotas pour le paiement des rappels dus aux enseignants, le doublement du budget des établissements solaires, le paiement sans délai des indemnités de suggestion aux chefs d'établissements. Ce qui avait fini par faire réagir le ministère de l'Education nationale qui menaçait les syndicats de revenir sur les augmentations de salaires accordées aux enseignants.
Cependant, à moins de deux mois de la fin de l'année, il faut dire que la situation est globalement calme. L'année scolaire se déroule ainsi dans des conditions rassurantes. Après leur installation, les nouvelles autorités éducatives ont lancé un recensement du personnel enseignant. L'objectif de cette initiative est, selon le ministère de l'Education nationale de « dresser une photographie exhaustive et précise de la répartition de nos ressources humaines». Une décision saluée par les syndicats d'enseignants. Ces derniers ont fait savoir que le recensement permettra de faire l'état des lieux du personnel enseignant en vue d'un recrutement ou d'un redéploiement d'enseignants. Mieux, les nouvelles autorités éducatives ont déjà fixé le calendrier pour les compositions du second semestre. C'est dire que l'année scolaire se poursuit à un rythme satisfaisant grâce aux efforts consentis par toutes les parties.