C'est la principale mesure attendue par les Sénégalais depuis l'élection du président Bassirou Diomaye Faye en mars 2024 : celle d'une baisse du prix des denrées de première nécessité alors que les prix n'ont cessé de grimper ces derniers mois. Lors de son discours à la nation, le président s'était engagé à présenter des premières mesures pour baisser le coût de la vie d'ici au 15 mai, mais la marge de manoeuvre du gouvernement pour baisser les prix est limitée.
Première option pour baisser le prix des denrées les plus achetées comme le riz, l'huile, la farine et le pain, que l'État renonce à une partie de la TVA qui s'applique à ces produits. Sans cette recette fiscale de 18%, les prix devraient immédiatement baisser. Difficile par contre de garantir que les vendeurs répercutent cette réduction et n'en profitent pas au contraire pour augmenter leurs marges de profit. Pour l'État, c'est aussi un très gros manque à gagner.
Interventions temporaires
Deuxième option possible : établir un prix administré sur certains produits. C'est-à-dire un prix réduit - négocié avec les commerçants - qui ne dépasse pas un certain seuil. Là aussi, la principale difficulté est de faire respecter une telle décision.
Et dans tous les cas de figures, ces interventions ne pourront être que temporaires. Au final, pour baisser les prix sur le long terme, la seule solution est de moins importer. Car, tant que le Sénégal ne produit pas suffisamment lui-même pour se nourrir, la maîtrise des prix sur des produits importés dépendants de cours mondiaux est quasi impossible.