C'est un recadrage qui vient restreindre l'enlèvement du fret depuis le Togo aux véhicules nigériens et togolais. Selon le communiqué du ministère nigérien des Transports et de l'Équipement, cette activité est désormais dévolue exclusivement aux véhicules immatriculés au Niger et au Togo. Et l'on justifie cette mesure par une volonté de consolider la coopération avec Lomé, alors même qu'il y a tension avec le Bénin voisin.
« Ces mesures sont conformes à l'accord bilatéral de transport routier entre la République du Niger et la République togolaise », pouvait-on lire dans le communiqué publié par le ministère et signé du Secrétaire général, le Colonel Major Salissou Mahaman Salissou.
Seule exception qu'autorise la nouvelle mesure, c'est en cas de forte demande. « Sur autorisation exceptionnelle du ministre des Transports et de l'Équipement, les véhicules immatriculés au Burkina Faso, au Mali et au Ghana pourront également participer à l'enlèvement du fret », précision utile contenue dans le communiqué.
Et les autorités nigériennes avertissent, « tout contrevenant s'exposera aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur ».
C'est une mesure qui sonne comme une riposte aux autorités béninoises, qui ont posé un blocus à l'embarquement du pétrole nigérien au port de Sèmè-Podji, exigeant que les nouvelles autorités nigériennes normalisent d'abord les relations bilatérales en rouvrant les frontières avant toute expédition du brut, ressource cruciale pour le budget nigérien.