Des députés de Masisi (Nord-Kivu) ont accusé, lundi 13 mai, le M23 de recrutement forcé des jeunes dans leur circonscription électorale.
Ils ont exprimé leur désapprobation dans une déclaration faite au Palais du peuple, siège de l'Assemblée nationale à Kinshasa.
Dans le même document, ces élus ont qualifié ces actes du M23, soutenu par l'armée rwandaise, de crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
« Des images circulent dans des réseaux sociaux sur le recrutement des jeunes au niveau de Masisi. Il s'agit d'u recrutement forcé et ce recrutement des jeunes y compris des mineurs, est constitutif d'un crime de guerre, d'un crime contre l'humanité réprimé par le droit national et international », a indiqué le porte-parole des élus de Masisi, Jules Mugiraneza.
Il a également fait remarquer que la guerre du M23 ne vise aucunement la libération du peuple congolais, plutôt son extermination afin de le remplacer par d'autres peuples.
« Des propos du président rwandais de vouloir protéger une partie de la population congolaise cache mal une politique de semer la confusion, susciter un conflit interethnique et créer un chaos en vue de réaliser un plan d'extermination d'une catégorie de la population congolaise », a poursuivi Jules Mugiraneza.
Pour ces élus, le président rwandais Paul Kagame vise déposséder la population de Masisi de ses terres et son extermination en vue d'y implanter les populations venues du Rwanda avec la complicité de certains pays de la communauté internationale.
Ces députés ont par ailleurs dénoncé les bombardements aveugles dans le camp des déplacés de Mugunga, situe autour de la ville de Goma (Nord-Kivu).
Ce drame, survenu le 3 mai dernier, avait fait plus de trente morts qui seront inhumés ce mercredi dans un site aménagé au village Rwanguba, en territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu.