Au Kenya, les enseignants stagiaires du secondaire sont en grève, alors que les écoles viennent tout juste de rouvrir leurs portes, après deux reports de la rentrée scolaire en raison des inondations. Au total, 60 000 professeurs stagiaires demandent leur titularisation, sans quoi ils refusent de reprendre les cours.
Pour devenir professeur du secondaire au Kenya, il faut trois ans de formation. Durant la dernière année, les étudiants deviennent enseignants stagiaires. Ils signent ainsi un contrat de onze mois avec la TSC, la Commission de service des enseignants, pour une rémunération mensuelle de 17 000 shillings, soit environ 121 euros.
À l'issue de cette année, les stagiaires peuvent être titularisés et espérer un salaire d'environ 35 000 shillings par mois, soit 248 euros. Mais ils se voient plutôt proposer un renouvellement de leur contrat avec la TSC.
2 millions et demi de collégiens concernés
En décembre, un tribunal du travail a jugé illégal l'emploi d'un enseignant diplômé en qualité de stagiaire. La cour a donné jusqu'au 7 mars à la TSC pour titulariser ceux qui le méritent. Mais à cette heure, rien n'a été fait. « Nous ne faisons donc qu'obéir à la loi, en nous tenant éloignés des salles de classe » constate Owino Okello, le président des enseignants stagiaires de Nairobi.
Dans leur combat, ils sont soutenus par le Syndicat des enseignants de l'éducation post primaire du Kenya. Cette grève d'enseignants stagiaires pourrait affecter près de 2 millions et demi de collégiens.