Les prix de l'ail s'envolent. Depuis environ deux semaines, les détaillants affichent des prix allant de 20 000 ariary à 30 000 ariary à Antananarivo et ses environs immédiats, au grand désespoir des ménagères.
On observe actuellement une flambée sans précédent des prix de l'ail dans la capitale et les localités environnantes. 20 000 ariary le kilo au marché d'Anosibe et 25 000 ariary au minimum dans les marchés de quartier, 30 000 ariary dans plusieurs localités au sud d'Antananarivo. On observe également ce même prix dans plusieurs quartiers de la ville de Toamasina, et jusqu'à 38 000 ariary le kilo dans certaines grandes surfaces d'Antananarivo.
Utilisé quasiment tous les jours par la grande majorité des ménages malgaches pour la cuisson des mets accompagnant le plat de riz, l'ail est un condiment incontournable pour nombre de foyers. A ce prix, nombre de ménagères ont renoncé à l'acheter.
Cette période de l'année, autour du mois d'avril à juillet, le prix de ce produit connaît une hausse jugée considérable. Le dernier grand bond au niveau des prix de l'ail date d'avril 2020, en pleine période de pandémie durant laquelle les condiments tels l'ail et le gingembre, mais également le citron, le miel et les plantes médicinales tels le "ravintsara", ont connu une hausse aussi vertigineuse que soudaine. Les prix étaient dictés par la loi de l'offre et de la demande, et dans un contexte particulier de pandémie de Covid-19.
En 2023 également, à la même période de l'année, les prix de l'ail ont connu une hausse considérable, autour de 20 000 ariary à 25 000 ariary le kilo. Mais cette année, les prix atteignent des sommets. Comme l'an dernier, la hausse des prix s'explique, selon les détaillants, par la hausse des prix auprès des collecteurs qui, eux, indiquent les coûts des transports comme principale cause de la hausse des prix. Et d'ajouter que cette année, les charges ont augmenté de manière exponentielle, y compris les transports en raison de la dégradation avancée des routes :"Il faut compter plus de 12 heures aux camions pour parcourir une distance de seulement 250 km. Imaginez quand il faut transporter les récoltes du bassin du Mandrare jusqu'à la capitale où se trouvent les plus grands marchés pour écouler les produits" !