Ce mercredi 15 mai 2024 restera gravé dans les annales de l'histoire du Burkina Faso comme le jour où le pays a officiellement honoré ses coutumes et traditions pour la première fois. Cette célébration, établie par les autorités de Transition en mars dernier, a été a été marquée par une série d'événements significatifs à travers le pays, mettant en lumière le rôle fondamental de la culture dans la construction de l'identité nationale.
Alors que le Burkina Faso s'engage résolument vers l'avenir, cette journée historique du 15 mai, désormais inscrite comme une journée officielle de repos et de célébration des coutumes et traditions, marque un nouveau chapitre dans l'histoire du pays.
À Ouagadougou, dès l'aube ce matiin, l'impressionnant palais de sa Majesté le Moogho Naba, était en effervescence alors que le conseil supérieur de la chefferie coutumière et traditionnelle s'affairait à préparer les rituels prévus pour cette journée mémorable.
À 6h30, sa Majesté le Moogho Naba a effectué sa sortie officielle, le « Naabi yiibou » en langue mooré, et a remis le « nécessaire » aux quatre maîtres sacrificateurs du royaume pour les rituels du jour.
Ainsi, chaque maître sacrificateur a reçu un bélier blanc et trois cop blancs, symbolisant des offrandes pour la cohésion sociale, la sécurité et la prospérité du pays. Ces rituels, bien que traditionnels, incarnent un lien fort avec les ancêtres et une espérance pour l'avenir du Burkina Faso.
Selon le Ouidi Naaba kiiba, chef de cavalerie, ministre l'objectif « est de faire des libations pour implorer Dieu et les mânes des ancêtre pour la cohésion sociale, la sécurité et la paix dans le pays mais également pour une bonne saison des pluies ». Le Ouidi Naaba kiiba a par ailleurs indiqué qu'au-delà de cette journée, ces rituels ce font fréquemment.
La cérémonie officielle inaugurant les festivités a eu lieu à 9h30 en présence des chefs traditionnels, des autorités gouvernementales et de représentants de diverses communautés religieuses. Une conférence inaugurale en langage tambouriné a suivi, offrant un aperçu captivant de la richesse culturelle du Burkina Faso.
Le point culminant de la matinée a été un panel sur le thème « Naba Zid-Wend nè Paga, osmose des gens de la terre et des gens du pouvoir », réunissant des spécialistes universitaires et des traditionnalistes. À l'issue de cette conférence, une déclaration du Conseil supérieur de la Chefferie coutumière et traditionnelle est prévue, témoignant de l'engagement de la nation envers la préservation et la promotion de ses coutumes et traditions ancestrales.
Cette célébration des coutumes et traditions au Burkina Faso souligne l'importance vitale accordée à sa richesse culturelle et à son héritage traditionnel, affirmant ainsi la fierté du pays pour son identité culturelle riche et diversifiée.