Congo-Brazzaville: Perspectives économiques - Le gouvernement congolais table sur une croissance de 5,3% en 2024

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) devrait se raffermir pour atteindre cette année 5,3%, contre 2% en 2023. Cette tendance haussière s'explique par la reprise attendue de la production pétrolière (+5,9%) et la « bonne orientation » des activités du secteur hors pétrole (+5%).

À la reprise du secteur hors pétrole s'ajoute l'entrée en production du champ pétrolier Holmoni situé dans les eaux territoriales de la République du Congo. Ce champ pétrolier dispose d'une capacité de production d'un million de barils par an, d'après les estimations de la Direction générale de l'économie (DGE) dans son rapport d'avril 2024 sur les perspectives économiques.

Des travaux d'entretien devraient être réalisés sur le champ pétrolier considéré mature dans le but de limiter le déclin de la production. La monétisation du gisement permettra au pays d'engranger plus de ressources pour soutenir sa croissance économique. Les hydrocarbures constituent les principales ressources du Congo. Le secteur pétrolier représente, selon les données officielles, plus de 40% du PIB, 60% des recettes intérieures et 80% des exportations du pays.

La politique de renouvellement des contrats de partage de production que le gouvernement a engagée avec les compagnies pétrolières semble porter ses fruits. Elle permet d'assurer un meilleur suivi de la production et d'optimiser les revenus. Selon Gacyen Emmanuel Mouely Mouanga, expert au cabinet 3M-Partenaires & conseils, les contrats de partage de production sont un enjeu majeur puisqu'ils permettent aux autorités de disposer d'un cadre juridique avantageux, facilitant le suivi des opérations pétrolières sur les plans technique, administratif, financier, social, et environnemental.

La projection de la DGE s'est intéressée aux échanges extérieurs qui se solderaient par un amenuisement de l'excédent du compte courant, revenant de 8,9% du PIB en 2023, à 6,0% du PIB en 2024, en lien avec essentiellement la dégradation des déficits des balances des services et des revenus. La situation monétaire sur la période 2024-2025, ajoute la même source, se caractériserait par une augmentation des avoirs extérieurs nets, une hausse du crédit intérieur net, sous l'effet de la progression attendue des crédits à l'économie, un accroissement de la masse monétaire et une reconstitution du niveau des réserves officielles brutes.

Les tensions inflationnistes devraient se poursuivre, avec un taux dépassant le seuil communautaire(3,5%), en raison de la persistance de la crise alimentaire mondiale, du fait de l'enlisement du conflit russo-ukrainien.

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