La campagne "Être un bon citoyen en ligne" qui vise, entre autres, à encourager l'adoption des comportements responsables dans la publication et le partage des contenus en ligne, a été lancée, le 15 mai à Brazzaville, par le président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Philippe Mvouo.
Après le lancement à Brazzaville, la campagne "Être un bon citoyen en ligne" va s'étendre sur toute l'étendue du territoire national avec pour cibles les usagers des réseaux sociaux, les influenceurs, les journalistes, les communicateurs, les jeunes : étudiants, lycéens, collégiens pour ne pas dire tout citoyen appelé à utiliser les réseaux sociaux dans ses besoins de communication.
« Dans les prochains jours, les équipes du Conseil supérieur de la liberté de communication, conduites par les hauts conseillers, vont se rendre dans les chefs-lieux de département pour sensibiliser les internautes à un usage citoyen et responsable des réseaux sociaux ; lutter contre la publication et le partage des contenus d'incitation à la haine tribale », a fait savoir Philippe Mvouo.
Présentant le projet de cette campagne, le Dr Idriss Antonin Bossoto, spécialiste des questions du numérique, a indiqué qu'à l'issue de cette opération, les internautes devront être conscients des conséquences de la diffusion et du partage des contenus séditieux, diffamatoires et injurieux. Ils devront, par ailleurs, intérioriser les sanctions réglementaires et pénales.
Implication de tous
Selon Philippe Mvouo, le champ de sensibilisation dans le cadre de cette campagne est vaste. « Les seuls ouvriers du Conseil supérieur de la liberté de communication ne peuvent pas suffire à le défricher », a-t-il souligné, appelant à l'implication de tous les citoyens congolais et étrangers vivant au Congo, les confessions religieuses...
Aussi, à en croire le président du Conseil supérieur de la liberté de communication, pour les acteurs politiques cette campagne se dessine comme un nouveau champ à explorer et à exploiter pour mobiliser leurs bases partisanes. « Les réseaux ne devraient pas être un terrain de règlement de compte à travers la désinformation, les attaques directes et violentes des adversaires politiques que l'on transforme en ennemis politiques », a déclaré Philippe Mvouo.