La Délégation syndicale de l'administration centrale (DSAC) de la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC), qui a toujours revendiqué à tort le statut de "co-gestionnaire", malmenant de tout temps les directeurs généraux, semble se heurter, cette fois-ci, à la rigueur de l'actuelle dirigeante de cet établissement public, Sylvie Elenge Nyembo.
Quelques mois après son avènement en novembre 2022, Sylvie Elenge avait vite fait de bancariser la prime de motivation spéciale qui, jusque-là, était payée à la main au niveau de la caisse. D'où son surnom de "Maboko banque". Les syndicalistes qui menaient les démarches du ministère du Budget à la banque arrivaient finalement à la RTNC avec des sacs d'argent destinés à la paie de ladite prime. Chaque agent devait alors leur rétrocéder entre deux mille et cinq mille francs congolais. En bancarisant, l'actuelle directrice générale a non seulement mis un terme à cette espèce de rétrocession, mais aussi et surtout a découvert qu'il restait, après paie, un équivalent en francs congolais de près de 30 000 dollars. Cette cagnotte était secrètement partagée entre les services commis à la paie et les leaders de la délégation syndicale. Ce réseau maffieux démantelé, ses membres les plus actifs ont décidé de faire systématiquement la guerre à la directrice générale.
Une véritable campagne de diabolisation est constamment orchestrée sur les réseaux sociaux par la DSAC, soutenue par les directeurs de la RTNC aigris après la dernière mise en place, ou récemment sanctionnés pour fautes graves (le cas du directeur commercial pris en flagrant délit de détournement des revenus publicitaires). Ainsi, cette fronde s'illustre par des propos mensongers, diffamatoires, voire injurieux. C'est le cas d'un membre influent de la DSAC, Agnès Kamba qui, pour expliquer le retard dans la rémunération assurée pourtant par l'État congolais, présente le compte salaire des agents de la RTNC (qui est un compte courant) comme un compte épargne. "(...) Je vais vous expliquer une chose aujourd'hui: nos comptes salaires sont des comptes épargne! Si vous y versez dix dollars ou cent mille Francs congolais, sachez que cela génère des intérêts pour la directrice générale au bout d'un certain temps... À Kinshasa, cela pourrait atteindre les milliards! Dans l'entretemps, elle nous fait souffrir!", a-t- elle menti.
Pour avoir raconté ce gros mensonge, Agnès Kamba viendra avec ses pairs solliciter le pardon de la directrice générale. Ce qui a été fait. Plus tard, elle va récidiver, accusant de nouveau cette dernière d'avoir fait construire une usine minière comme Mwangachuchu (le présumé financier du M23), avec des fonds détournés de la RTNC. Cette fois-ci, la directrice générale de la RTNC s'est résolue à attaquer la bouillante syndicaliste en justice pour qu'elle apporte les preuves de ses allégations, particulièrement graves! L'agitation a du coup élu domicile au sein de la DSAC, au point que celle-ci prévoit des actions de contestation... Alors qu'elle doit apporter simplement des preuves de détournements signalés tambour battant dans les réseaux sociaux!
