Les nouveaux ponts et les routes réhabilitées concourent à créer de nouvelles perspectives économiques locales. Grâce aux investissements dans l'infrastructure, les zones d'intervention du projet CASEF affichent des signes de progrès importants.
Nombreux sont les agriculteurs malgaches qui se retrouvent isolés, confrontés à des défis majeurs tels que l'augmentation de la production, l'optimisation des ventes et la sécurité foncière. Ces préoccupations sont au coeur des enjeux agricoles dans le pays, où l'accès aux marchés reste limité et la propriété foncière peu formalisée.
Depuis sept ans, le Projet de croissance agricole et de sécurité foncière (CASEF) a répondu à ces besoins en fournissant trois services fondamentaux : des innovations pour stimuler les revenus, une sécurité foncière abordable et un meilleur accès aux marchés. Le pont de Nosibe, qui traverse le bassin supérieur de la rivière Ivoloina, a longtemps été crucial pour les agriculteurs locaux en leur offrant un accès aux marchés d'exportation. Cependant, le cyclone Gafilo de 2004 a dévasté la région, endommageant gravement le pont et coupant l'accès aux marchés pour de nombreuses communautés agricoles.
Cette année, une lueur d'espoir est apparue avec la construction d'un nouveau pont, financé par le projet CASEF. Ce pont, s'étendant sur 115 mètres au-dessus du bassin fluvial, relie désormais 7 communes de l'intérieur des terres à la ville portuaire de Toamasina et aux marchés au-delà. Cette infrastructure a considérablement réduit le temps de trajet vers la ville, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités pour les agriculteurs locaux.
Défis
Le projet CASEF, initié par le Gouvernement avec le concours de la Banque mondiale, ne se limite pas à la construction de ponts. Depuis son lancement en 2016, il a financé la réparation et la reconstruction de 3 ponts et la réhabilitation de près de 100 kilomètres de routes rurales le long de la côte est de l'île et dans les hauts plateaux du centre.
Malgré sa taille, Madagascar souffre d'une faible densité routière, ce qui entrave l'accès des communautés agricoles aux services et aux marchés. Seuls 6 000 kilomètres de routes sont goudronnés sur un total de 32 000, et l'indice d'accès rural est parmi les plus bas au monde. L'impact sur la productivité et la pauvreté.
Le mauvais état des routes contribue au déclin de la productivité rurale, fragilisant ainsi les revenus des agriculteurs et alimentant la pauvreté dans les zones rurales. Cependant, l'amélioration de l'infrastructure routière, comme le démontre le projet CASEF, peut inverser cette tendance en facilitant l'accès aux marchés et en augmentant les revenus des agriculteurs.