ALGER — L'universitaire Hassiba Sefrioune, a affirmé lundi à Alger en marge du 9e Festival national de la création féminine (9-17 mai), que les défilés de mode est un moyen pour faire la promotion à travers le monde des nouvelles créations vestimentaires, inspirées du patrimoine algérien.
S'exprimant lors d'une rencontre intitulée "le costume et le bijou en Algérie: histoire et identité", l'universitaire Hassiba Sefrioune, archéologue en préhistoire et enseignante à l'Institut d'archéologie de l'université d'Alger, a affirmé que les défilés de mode "contribueront à donner une large visibilité aux collections algériennes, inspirées du patrimoine vestimentaire ancestral".
Relevant que l'Algérie est un pays précurseur en matière de création vestimentaire depuis la préhistoire, Hassiba Sefrioune, a rappelé que les peintures rupestres du Tassili N'Ajjer, dans le Sahara algérien, prouvent que "l'homme et la femme targuis portaient des vêtements et s'ornaient d'accessoires".
S'appuyant sur les conclusions d'une étude des scènes de l'art rupestre (dessins) dans le Tassili N'Ajjer, l'archéologue en préhistoire a souligné que "des vêtements comme le pagne, la tunique, la chaussure ou encore des accessoires de coiffure, c'est à dire l'ornement de la tête, ont été retrouvés à travers ces peintures datées d'environs de 10.000 ans".
Des conférences sur le costume et le bijou animées par des universitaires et spécialistes du patrimoine vestimentaire, sont au programme du 9e Festival national de la création féminine qui se poursuit jusqu'au 17 mai, en plus des master-class dédiées notamment à la broderie d'art, la confection de bijou et le design.
Organisé depuis 2010 sous le patronage du ministère de la Culture et des Arts, le Festival culturel national de la création féminine, se fixe comme objectif de préserver et transmettre le patrimoine culturel vestimentaire algérien et promouvoir les créations et les innovations dans les domaines de l'art et de l'artisanat.