Madagascar: Transport en deux roues - La moto interdite aux moins de cinq ans

L'interdiction de transporter des enfants de moins de 5 ans sur une moto reste en vigueur. Un père de famille a été sanctionné.

L'homme qui s'est fait lyncher sur les réseaux sociaux pour avoir transporté son enfant en bas âge sur le siège arrière de sa moto sans aucune protection s'est rendu de son plein gré à la brigade territoriale de la ville d'Antananarivo à Betongolo hier. Il reconnaît sa culpabilité : avoir transporté un enfant de moins de 5 ans sur une moto, ce qui est interdit selon les textes.

En 2015, suite à plusieurs accidents mortels impliquant des deux-roues, au cours desquels des enfants ont perdu la vie, les autorités ont pris la décision d'interdire le transport d'enfants de moins de 5 ans sur une moto. Selon la Police nationale, cette réglementation est toujours en vigueur. Cependant, se pose la question de son application effective.

En effet, il n'est pas rare d'observer des motos transportant des enfants, y compris des tout-petits, circulant sur les voies publiques quotidiennement. Ce moyen de transport à deux roues demeure le plus couramment utilisé par les parents pour accompagner leurs enfants à l'école. Malheureusement, bon nombre d'entre eux voyagent sans aucune protection : absence de casque ou utilisation d'un casque inadapté, et absence de ceinture de sécurité.

Les faits prouvent pourtant que ce véhicule est très dangereux pour les enfants. Le moindre choc peut leur être fatal. Au mois d'avril de cette année, par exemple, un enfant de 4 ans a été tué dans une collision entre une moto et un camion dans la région Vakinankaratra. Cet enfant a été projeté sur la moto conduite par son père et a fini sous les roues de ce camion. Son père et son frère s'en sont sortis avec des blessures.

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Mise en fourrière

Le père de famille pris en flagrant délit à Ambanidia et critiqué par les internautes pour avoir mis la vie de son enfant en danger est retenu à Betongolo pour des enquêtes. Sa moto a été mise en fourrière.

Avant le cas de ce jeune père de famille, qui dit avoir cédé au caprice de son enfant insistant pour monter sur sa moto, peu de parents ont été sanctionnés pour avoir transporté leur enfant ainsi. Malgré les déclarations des autorités annonçant des « sanctions sévères » à l'encontre des contrevenants, il est rare de voir ces mesures appliquées.

Une source au sein de la Police nationale reconnaît que faire respecter cette loi est difficile. « Il s'avère compliqué de bannir ce moyen de locomotion pour de nombreuses familles. Mais pour protéger leurs enfants, ils doivent fournir un casque, un porte-bébé pour leurs enfants », confie-t-elle. Combien d'enfants devront encore perdre la vie avant que des mesures plus strictes ne soient prises pour leur protection ?

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