Congo-Kinshasa: Bombardements du camp de Mugunga - Le pays annonce des poursuites contre les auteurs

La RDC va poursuivre les auteurs des bombardements du camp de déplacés de Mugunga, situé autour de Goma (Nord-Kivu) devant les tribunaux nationaux et juridictions internationales.

Le ministre des Droits humains, Fabrice Puela, l'a affirmé, mercredi 15 mai à Goma, à l'occasion de la cérémonie précédant l'inhumation des victimes de ces bombardements.

« La RDC condamne cette nouvelle attaque du Rwanda et va utiliser toutes les voies du droit pour que les auteurs de ces crimes internationaux imprescriptibles soient poursuivis par nos tribunaux et par des juridictions internationales aux vues des preuves matérielles en notre possession », a-t-il affirmé.

Selon Fabrice Puela, ces poursuites s'effectueront dans le cadre de l'implémentation du processus de la justice transitionnelle afin de redonner espoir aux victimes abandonnées, stigmatisées et violentées.

Il a également noté que ces crimes de guerre ont tous été documentés avant de pointer clairement du doigt le Rwanda.

« Le complot ourdi contre notre pays a plusieurs ramifications et seule notre détermination à bouter l'ennemi hors du territoire national avec nos vaillants militaires, nous fera respecter », a poursuivi le ministre des Droits humains.

Une population traumatisée

Il a regretté que la population du Nord-Kivu déjà fragile et vulnérable, soit encore tuée.

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« C'est avec un sentiment de tristesse et de révolte que nous nous adressons à cette population meurtrie, traumatisée et en deuil, qui pleure ses enfants tués, non pas par une maladie naturelle, mais par des bombardements venus du camp des ennemis de la République soutenus par le Rwanda. Le 3 mai restera une journée commémorative et de recueillement en RDC, dans le Nord-Kivu et à Goma en particulier », a annoncé Fabrice Puela.

Pour lui, viser un camp des déplacés est criminel et inacceptable :

« Les bombes sont des armes de guerre. Dans le camp de Mugunga, il n'y avait ni combattants, ni camps militaires. Il n'y avait que des déplacés, des civils par essence, qui ne demandaient que de vivre en paix. Larguer une bombe dans un camp de déplacé n'est ni plus ni moins un crime de guerre ».

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