Madagascar: Santé reproductive - Les rumeurs, facteurs d'obstacle à la contraception

Les femmes sont souvent confrontées à des hésitations dues aux rumeurs circulant autour de la contraception. Cependant, malgré ces craintes, de nombreuses femmes optent pour la planification familiale.

C'est ce qu'a constaté Aurore Raveloson, sage-femme et responsable clinique à la Fisa, Centre des Jeunes d'Andoharanofotsy, le mardi 14 mai. Selon elle, la meilleure approche consiste à consulter un professionnel de santé pour déterminer la méthode contraceptive la plus adaptée, car chaque individu a des besoins et des conditions de santé spécifiques. De plus, le manque d'information empêche de nombreuses femmes d'accéder à la contraception.

La sage-femme a souligné que les professionnels de santé sont là pour fournir des explications détaillées sur les différentes méthodes de contraception disponibles. Ensuite, une évaluation de l'état de santé de la patiente est réalisée. Si les professionnels de santé constatent que la méthode choisie n'est pas appropriée, compte tenu de l'état de la patiente, une alternative lui sera proposée, en tenant compte de ses besoins spécifiques et de sa physiologie. Il est essentiel de souligner que le suivi de la contraception est indispensable et varie en fonction des méthodes choisies.

Selon la sage-femme Aurore Raveloson, la méthode contraceptive la plus couramment choisie par les femmes est l'injection, suivie de près par l'implant. De leur côté, les jeunes filles ont tendance à préférer la pilule contraceptive. Hanitra Ramarokoto, une mère de famille, a opté pour la planification familiale afin de mieux s'occuper de ses enfants et de son mari, tout en ayant la possibilité de travailler en toute tranquillité, selon ses dires.

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Semaine de la Fisa

Chaque année, l'Association Fisa, ou Fianakaviana Sambatra Madagascar, organise l'événement annuel intitulé « Semaine de la Fisa », qui se déroule sur une période de cinq jours, du 13 au 17 mai. Même après 56 ans depuis sa création, l'association reste fidèle à sa vision initiale : celle d'une famille malgache bénéficiant pleinement de ses droits en matière de santé sexuelle et reproductive, où chaque individu est un acteur responsable et un agent de développement, promouvant l'égalité des genres et l'amélioration de la qualité de vie pour tous. Elle accorde une attention particulière aux personnes défavorisées.

Durant cette semaine dédiée à la Fisa, toutes les prestations proposées sont entièrement gratuites pour les intéressés, notamment les dépistages des infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH, ainsi que des services de planification familiale et de préparation à la naissance pour les femmes enceintes. L'objectif est de « faciliter l'accès à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité pour l'ensemble de la population », comme l'explique Manda Ratsimbaharison, point focal du mouvement d'action des jeunes d'Antananarivo.

Cette année, l'événement se distingue par une attention particulière portée aux femmes, hommes et enfants victimes de violences. En ce sens, l'association collabore étroitement avec le Centre d'écoute et de conseil juridique (CECJ) Ambohibao Bongatsara. L'ouverture officielle de la semaine de la FISA se tient ce jour au Solimotel Anosy.

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