Congo-Kinshasa: Effondrement d'un silo à blé de la société MinoCongo - ACAJ demande une enquête judiciaire

L'ONG Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) demande, dans un communiqué publié ce mercredi 15 mai, une enquête judiciaire crédible sur l'effondrement d'un silo à blé de la société MINO CONGO et qui a tué trois personnes au quartier GB, Commune de Ngaliema, à Kinshasa.

« Pourquoi le gouvernement provincial de Kinshasa avait-il autorisé la construction de ce silo dans un quartier résidentiel ? et que toutes les plaintes lui adressées par les résidents dudit quartier pour pollution environnementale et troubles de voisinage n'ont jamais été traitées », s'interrogent les responsables d'ACAJ.

Selon plusieurs sources, ajoute ACAJ, cette société jouit d'un trafic d'influence de la part de plusieurs autorités politico-judiciaires.

« L'ACAJ demande à ce que les victimes soient équitablement indemnisées et MINOCONGO soit déplacée vers un site approprié. Enfin, l'ACAJ demande aux pouvoirs publics de mieux protéger la population contre les abus de cette société et surtout de toutes les formes de corruption », conclut le communiqué.

Trois personnes sont mortes le mercredi 15 mai à la suite de l'écroulement d'un silo de la minoterie MINOCONGO, sur l'avenue Ntangu, au quartier GB dans la ville de Kinshasa. Cette citerne, chargée de blé s'est affaissée.

Elle est tombée vers deux heures du matin sur une maison voisine à cette usine.

Un fâcheux précédent

Cet accident rappelle celui qui s'est produit le 28 août 2018. Une personne était morte et une autre grièvement blessée, dans l'effondrement d'une usine sur les murs de l'hôpital « Moyi Mwa Ntongo », dans la commune de Limete à Kinshasa. Ce bâtiment qui abritait les installations d'une entreprise de production de farine de blé appartenait à un sujet indien.

Les voisins accusaient les propriétaires de l'usine de l'avoir érigé sans tenir compte des normes urbanistiques.

Les habitants du quartier avaient porté plainte mais l'affaire n'avait pas trouvé un écho favorable jusqu'au jour où le drame s'est produit.

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