Patrice Talon a reçu en audience ce mercredi 15 mai à Cotonou le directeur général de la société chinoise CNPC, accompagnés de quelques collaborateurs. La CNPC est en charge de la construction et de l'exploitation du pipeline d'export Bénin-Niger. À l'issue de l'audience, le ministre béninois de l'Énergie a annoncé à la presse que le Bénin autorise de façon ponctuelle et provisoire le chargement du premier navire dans ses eaux. Mais attention, l'autorisation ne suffit pas pour lancer l'exploitation normale. Les Chinois proposent leurs bons offices.
Le ministre béninois de l'Énergie a fait deux annonces. La première : le Bénin autorise « ponctuellement et provisoirement » le tout premier navire à charger le brut nigérien sur la plate-forme de Sémè. Selon le ministre, cette autorisation a été accordée suite à une demande expresse de la douane nigérienne pour participer aux opérations de chargement. Ce n'est pas encore le feu vert pour le démarrage des activités d'exploitation normales.
Le ministre béninois indique que l'exploitation normale de l'oléoduc « doit se faire dans un cadre normal de relations d'État à État ». Sans le répéter, le Bénin tient toujours à la réouverture de la frontière côté nigérien. Selon nos informations, le premier navire pourra charger dès demain. Il a 36 heures pour le faire.
Convocation d'une réunion du comité inter-États Bénin-Niger
La deuxième annonce est la convocation par les Chinois d'une réunion du comité inter-États Bénin-Niger, chargée de régler les difficultés et les incompréhensions. Il n'y a pas encore de date. Le Bénin a accepté.
Vendredi, la délégation chinoise sera à Niamey pour essayer d'obtenir l'accord des autorités nigériennes dans sa démarche de bons offices.