Début mai, le FMI et les autorités de RDC sont parvenues à un accord pour débloquer la sixième et dernière tranche d'un crédit d'un milliard et demi de dollars sur trois ans pour la RDC. Le Fonds monétaire international (FMI) estime que des réformes clés ont été mises en place à Kinshasa. Les deux parties ont également travaillé à une révision du budget congolais à la baisse pour 2024.
Le principe de la révision de la loi de finances 2024 est désormais acté en RDC, après un travail conjoint avec le Fonds monétaire international (FMI). Selon des sources gouvernementales, cette révision doit refléter les efforts accrus en matière de sécurité. Comme l'année dernière, les dépenses exceptionnelles dans ce domaine resteront tout de même très élevées en raison de la persistance des violences, particulièrement dans l'est de la RDC.
La révision vise également à protéger le niveau des investissements, tout en contenant les dépenses dites « de fonctionnement ». À ce propos, le chef de l'État a enjoint à la Première ministre, Judith Suminwa, de tenir compte de cet aspect dans la composition et l'animation du nouveau gouvernement.
En outre, la loi de finances révisée devra intégrer les recettes provenant de l'avenant à l'accord, qualifié de « contrat du siècle », signé entre le gouvernement congolais et un groupement d'entreprises chinoises le jeudi 14 mars 2024. Ainsi, pour une meilleure traçabilité, le nouveau budget inclura en recettes et en dépenses l'engagement annuel de 300 millions de dollars de la part de Sicomines, la coentreprise issue de cet accord historique entre Chinois et Congolais.