Le Kenya connaît depuis plusieurs semaines des pluies intenses, qui ont fait au moins 277 morts et endommagé de nombreuses habitations et infrastructures. Le 14 mai 2024, un immeuble s'est effondré à Nairobi. Pour plusieurs organisations de la société civile, ces incidents démontrent l'incompétence des autorités kényanes dans la gestion des infrastructures.
Au Kenya, les conséquences des inondations continuent de se faire ressentir : le 14 mai 2024, un immeuble s'est effondré à Nairobi. Dans la soirée, un glissement de terrain a eu lieu dans les escarpements de Kimende, dans le comté de Kiambu, juste au Nord de la capitale.
Pour l'heure, aucune victime n'est à déplorer dans les deux accidents. Mais à Kiambu, les équipes de la Croix-Rouge kényane étaient toujours sur place hier soir, fouillant les décombres dans la crainte que des personnes soient coincées sous la boue. Le périmètre a été bouclé par l'ONG et déclaré « zone de danger ». Et la route avoisinante, l'axe Kimende-Matathia, reste bloquée.
Cinquante-huit autres routes du pays ont été endommagées par les pluies, depuis le début de la saison humide.
Parmi elles, des axes cruciaux comme celui entre Nakuru et Eldoret, qui mène ensuite au Rwanda ou à l'Ouganda. « La mauvaise maintenance des infrastructures clés et des systèmes de drainage, ainsi que le mépris des lois environnementales sur les terres inondables, ont contribué à cette situation », écrit Timothy Njagi Njeru, économiste à l'université Egerton au Kenya, dans la publication en ligne, The Conversation.
Selon une étude de l'Institut de recherche kényan sur les politiques publiques publiée en 2021, lors des dernières inondations en 2018, les réparations pour les routes seulement, avaient coûté aux autorités, 120 millions de dollars : près d'un quart du budget de l'année précédente.