Madagascar Oil S.A. - Le cabinet de conseil juridique s'est désisté

Il y a du mouvement actuellement au sein de Madagascar Oil S.A. Mais le vent semble plutôt intensifier la tourmente que de souffler en faveur d'une véritable réforme.

Madagascar Oil S.A. traverse, en effet, une période de turbulences, marquée par des changements de contrôle, des litiges juridiques et des accusations de malversations. La récente reprise de contrôle par BMK Resources Ltd, également connu sous le nom de Benchmark Group, n'a pas apaisé les inquiétudes quant à l'avenir de l'entreprise pétrolière. BMK Resources Ltd, plus connu sous le nom de Benchmark Group, a repris le contrôle de Madagascar Oil S.A. (MOSA) après une année d'absence notable marquée par des défis financiers considérables. Au cours de cette période difficile, US Holdings Ltd (Bermudes), la société mère de MOSA, a subi une procédure de liquidation due à des défauts de paiement substantiels. Cependant, les événements récents laissent entrevoir un avenir incertain pour la société.

Accusation de vol. Le désistement du cabinet de conseil juridique de Madagascar Oil S.A., intervenu le 29 avril dernier, a jeté une nouvelle ombre sur la situation. Ce cabinet qui a son bureau à Ivandry « n'agit plus pour le compte de Madagascar Oil S.A. et ses actionnaires ». Un mauvais signe. Ce retrait suggère des problèmes internes et des incertitudes quant à la gestion de l'entreprise. En plus des problèmes de liquidation à Maurice dont la décision de la justice mauricienne est attendue la semaine prochaine, la décision d'US Holdings de résilier le contrat de l'ancien administrateur général de MOSA a aussi provoqué une autre procédure judiciaire en cours. Par ailleurs, deux cadres de Madagascar Oil S.A., dont un haut dirigeant de la société, ont été convoqués à la brigade de la gendarmerie de Fiadanana, le 30 avril dernier. Selon des sources proches du dossier, ces individus font face à des accusations de vol.

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Situation tendue. La démarche de changement de l'administrateur général, Scott Andrew Reid, est contestée devant les tribunaux. Elle est jugée illégale par le concerné car l'Assemblée générale qui a entériné son remplacement a été tenue « irrégulièrement » et « sans la présence de l'Administrateur général de la société en exercice et sans convocation ni information d'un ordre du jour préalable ». Scott Reid, quant à lui, fait aussi l'objet d'une plainte auprès du pôle anti-corruption d'Antananarivo. Malgré les nominations de nouveaux Administrateurs généraux, notamment Chartier Thurston et Willy Ranjatoelina, la situation reste alors tendue et les déclarations optimistes sur la production de 8 000 barils par jour suscitent des doutes, surtout à la lumière des problèmes financiers persistants de l'entreprise.

Exploitation réelle. Pendant ce temps, le gouvernement malgache adopte une position de fermeté dans le secteur minier, avec l'introduction d'un nouveau code minier visant à garantir une exploitation responsable des ressources. Le ministre des Mines, Olivier Herindrainy Rakotomalala, a souligné la nécessité d'une approche rigoureuse dans l'octroi de permis miniers, mettant ainsi la pression sur les sociétés déjà présentes dans le pays, y compris Madagascar Oil S.A. « On devrait dès à présent éviter d'octroyer des permis miniers à-tout-va. Toutes les nouvelles mesures de sanctions sont déjà prévues dans le nouveau code minier afin qu'on puisse réellement exploiter les mines en faveur du développement réel et des intérêts communs », a lâché le ministre des Mines, Olivier Herindrainy Rakotomalala, en marge de l'assemblée générale des employés de l'office des mines nationales et des industries stratégiques (Omnis), vendredi dernier. Madagascar Oil S.A. lutte pour surmonter ses défis internes et externes, toutefois son avenir reste incertain, suscitant des inquiétudes quant à sa capacité à exploiter pleinement son potentiel dans le secteur pétrolier malgache.

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