Madagascar: Anjozorobe - Les trois otages relâchés contre 16 millions d'ariary

Après 27 jours de captivité, trois otages ont été libérés contre une rançon de 16 millions d'ariary. Les ravisseurs ont fini par céder à la somme collectée par les familles des victimes, initialement demandée au montant exorbitant de 140 millions d'ariary.

L'enlèvement s'est produit dans le village de Fieferana, Marovazaha, situé dans le district d'Anjozorobe. Les otages, un enseignant FRAM de 32 ans, sa belle-soeur du même âge, et une adolescente de 13 ans, ont été libérés sains et saufs. Malgré la terreur psychologique subie pendant leur captivité, aucun des otages n'a été physiquement maltraité.

Les proches des victimes ont relaté que les ravisseurs les ont nourris pendant leur détention. Cependant, la constante menace de violence, exacerbée par la connaissance de précédents meurtres commis par les dahalo, a maintenu les otages dans un état de peur perpétuelle. Durant leur captivité, les otages avaient les yeux bandés, empêchant toute reconnaissance de leur lieu de détention et de libération.

Les événements ont débuté il y a un mois, lorsque des dizaines de dahalo armés ont fait irruption dans le village de Fieferana Marovazaha, enlevant les trois individus et réclamant une rançon. Les négociations entre les familles et les ravisseurs ont été tendues et prolongées, initialement avec une demande de 140 millions d'ariary, réduite successivement à 90 millions puis finalement à 16 millions d'ariary, montant qui a permis la libération des otages.

La gendarmerie locale, informée dès les premières heures de l'enlèvement, a lancé des enquêtes et des opérations pour retrouver les ravisseurs. De nombreuses arrestations ont eu lieu, indiquant une intensification des efforts des forces armées et de la gendarmerie dans le district d'Anjozorobe.

Malheureusement, les actes de violence et les enlèvements continuent de sévir dans la région. Le 7 mai, dans une autre commune, à Ambohitsoabe-Beronono, également dans le district d'Anjozorobe, trois femmes ont été enlevées et deux des poursuivants ont été tués lors d'une opération des forces de l'ordre. Cette série d'événements tragiques souligne la persistance et la gravité des activités des dahalo dans la région, nécessitant une réponse de plus en plus rigoureuse des autorités pour garantir la sécurité des habitants et la stabilité de la région.

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