Les administrateurs des territoires de Beni (Nord-Kivu) et d'Irumu (Ituri), auxquels se sont associées les autorités coutumières des deux entités ainsi que celles du territoire de Mambasa, ont mis en place un mécanisme d'échange d'informations sur les mouvements des rebelles des ADF dans cette région. Objectif : faciliter la traque de ces combattants par les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans les zones non couvertes par les opérations conjointes FARDC - armée ougandaise (UPDF).
Ces autorités locales ont pris cette décision à l'issue d'une réunion qui s'est tenue le mardi 14 mai à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, où ils ont échangé sur la situation sécuritaire dans leurs entités.
Le colonel Charles Ehuta Omeonga, administrateur du territoire de Beni explique qu'ils ont décidé de travailler en synergie au regard des attaques des ADF devenues récurrentes dans leurs entités depuis quelques semaines, précisément dans la région située à cheval entre les territoires de Mambasa et Irumu en Ituri et le territoire de Beni au Nord Kivu.
« Nous sommes réunis ici pour prendre certaines décisions et échanger des informations et échanger quelques expériences pour que les choses puissent bien marcher. Dans notre entité, nous savons bien que l'ennemi commun c'est l'ADF. », a déclaré l'officier.
Des acteurs de la société civile et des défenseurs des droits de l'Homme qui monitorent les mouvementent des ADF et qui lancent des alertes aux autorités ont également été mis à contribution.
Le colonel Siro Simba, administrateur du territoire d'Irumu indique qu'il était important de mettre à contribution les leaders communautaires et les leaders d'opinion des entités concernées, pour qu'ils sensibilisent à leur tour la population sur l'importance de collaborer avec les autorités, afin de lutter efficacement contre les rebelles qui multiplient les exactions contre les civils.
« Ici nous sommes venus écouter notre population pour qu'ensemble qu'on puisse réfléchir sur les actions à mener ensemble pour arrêter cette hémorragie des tueries à répétition, des kidnappings et des vols », a déclaré le colonel Siro Simba.