Dakar — Le leader de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a défini le patriotisme comme le fait "de se mêler de tout (...) avec la constance dans la défense des principes".
"Le patriotisme, c'est l'amour des siens, mais c'est aussi se mêler de tout avec la constance dans la défense des principes, contrairement à ce que fait l'Europe qui use de deux poids deux mesures", a-t-il déclaré, jeudi, à Dakar.
M. Mélenchon coanimait une conférence avec le président du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF-Les patriotes), Ousmane Sonko, dans un amphithéâtre comble de l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar sur le thème : "Échanges sur l'avenir des relations Afrique-Europe".
Evoquant les tensions politico-judiciares pré-électorales survenues au Sénégal entre 2023 et le début de l'année 2024, le leader des "Insoumis", les a qualifiées de "révolution citoyenne" avec comme objectif de "lutter contre l'impérialisme occidental".
"Contrairement aux réactionnaires qui l'ont qualifiée d'émeutes, la révolution citoyenne intervenue au Sénégal et qui a porté le Projet du Pastef au pouvoir, était une lutte contre les réseaux impérialistes dont certains sont issus de mon pays", la France, a-t-il lancé.
Citant des entreprises françaises opérant au Sénégal comme faisant partie des "réseaux impérialistes", le leader de LFI s'est adonné dans un monologue de près d'une heure à un petit exposé sur l'indépendance et la souveraineté, des termes récurrents dans son discours et celui de Ousmane Sonko.
"L'indépendance n'est pas un statut géopolitique, a-t-il dit, mais c'est rompre les dépendances. Si souveraineté et indépendance vont ensemble, la liberté de conduire soi-même sa politique leur est également liée".