Kanel — Des acteurs de la société civile et des représentants des communes et du Conseil départemental de Kanel ont entamé, jeudi, une formation sur divers aspects liés au budget, notamment le suivi, l'analyse et la transparence avec pour objectif le "renforcement du cadre de participation et l'inclusion dans le but de la construction d'un dialogue durable".
"La session de formation a pour objectif de renforcer le cadre de participation et d'inclusion pour construire un dialogue dynamique et durable sur les questions budgétaires. Car, sur tout le processus, des faiblesses ont été constatées, poussant des organisations à mettre en place des cadres de suivi budgétaire", a dit Ibrahima Yamar Diop, coordonnateur du pôle Droits Humains au sein de l'ONG 3D.
M. Diop intervenait à l'occasion du lancement de cette cession de formation de trois jours, en présence de l'adjoint au préfet de Kanel, Abdoul Aziz Mbodj, et Babou Ndao, secrétaire général de la Coalition nationale du suivi budgétaire (CONASUB)
Selon lui, les acteurs seront outillés en termes d'élaboration du budget, sa validation, son exécution, son contrôle et son évaluation. "Il faut que les populations soient impliquées en leur permettant de cerner les priorités en matière de dépenses", a-t-il plaidé.
"Si on arrive à avoir un budget inclusif au tour d'un cadre qui réunit tous les acteurs de mise en oeuvre de ce budget, nous pourrons considérer qu'on a un budget citoyen qui répond aux priorités et aux politiques publiques définies au niveau central et local", a indiqué Ibrahima Yamar Diop.
Il a signalé que les participants sont tous acteurs du processus, notamment l'Etat, les collectivités territoriales et les administrés qui font partie de la chaîne d'élaboration du budget.
Ces acteurs, d'après le coordonnateur du pôle Droits Humains au sein de l'ONG 3D, sont aussi membres des clubs d'analyse et de suivi budgétaire.
L'adjoint au préfet de Kanel a soutenu que la faiblesse dans la notation de la participation du public dans l'exécution des dépenses publiques et le processus budgétaire au niveau national a motivé la tenue de cette cession.
"C'est cette même situation qui se répercute au niveau local. Nous notons également l'implication des acteurs de la société civile dans la gestion des affaires publiques de même que les Coalitions de participation citoyennes qui sont installées un peu partout dans la région de Matam", a-t-il ajouté.
Pour Babou Ndao, SG de la CONASUB, les citoyens, surtout les acteurs de la société civile doivent être en mesure de suivre le budget "afin de pouvoir donner leur opinion par rapport aux dépenses".