Congo-Brazzaville: Mode - Développer des stratégies pour se faire une identité unique

A l'occasion de la troisième édition de la Semaine de la mode qui se tient à Brazzaville du 14 au 18 mai, les acteurs de ce secteur ont tenu une conférence-débat, le 15 mai, à l'Institut français du Congo, afin de mettre en lumière la thématique portant sur le « Secteur de la mode au Congo : tendances, défis et opportunités de croissance ».

Parmi les panélistes, Jean Cédric Sow, promoteur de la marque Alinasow; Sarah Makaya Matsitou, fondatrice de la marque Cousus main; François Yokoti Gbandi, styliste et promoteur de Yok création; et Hod Fragonard, fondatrice de l'association Koyeba koluka, qui ont chacun donné leur avis et leur rapport avec la mode. « La mode a deux facettes, celle qu'on porte et celle que l'on crée. Le designer voudrait que tout le monde s'habille comme lui il voit la mode. Il faut comprendre sa cible pour la toucher d'une manière parfaite afin que les pièces se retrouvent partout et changent le paysage de la mode », a affirmé Jean Cédric Sow, promot. Il a ajouté: « Je vois la mode en collection parce qu'elle représente une bonne histoire unique qui peut emporter les gens. L'école de mode nous a appris à chercher les idées partout, en regardant des films, en faisant des recherches sur le net, à lire des livres, parce que la mode c'est un style de vie. L'envie de faire voyager les gens et de leur montrer quelque chose de nouveau ».

Etant donné que dans le monde actuel chaque choix que nous faisons a un impact, il est essentiel d'en savoir plus sur les décisions que nous prenons en matière de mode. Vaste et diversifié, ce secteur transcende les frontières culturelles et géographiques, influençant et étant influencé par les tendances culturelles, économiques et politiques. Au Congo, le secteur de la mode est en pleine évolution et a le potentiel de contribuer significativement à l'économie du pays. La tendance portée sur le choix du tissu, des pièces iconiques ou classiques, les techniques d'approche sortent parfois de l'ordinaire.

D'après Sarah Makaya Matsitou, fondatrice de la marque Cousus Main, « si on essaie de sillonner les pages de plusieurs stylistes, on va remarquer une différence dans la façon de créer, mais chez tous on trouve plus ou moins du raphia. Il y en a qui le travaillent traditionnellement, d'autres de manière plus moderne, et c'est cela, notre signature. Mais si on parle de la Sape comme mode congolaise, je suis désolé parce qu'elle ne célèbre pas la mode congolaise africaine mais plutôt celle du luxe occidental », s'est-elle indignée.

Néanmoins, plusieurs défis sont à relever, notamment le travail, l'investissement et le temps afin que la mode impacte positivement plusieurs domaines au niveau national et international. A la question, Hod Fragonard, fondatrice de l'association Koyeba koluka, n'a pas manqué d'énumérer quelques éléments importants « que toutes les personnes qui évoluent dans le secteur de la mode pensent à la transmission des connaissances et des compétences, à se démarquer à travers la création, à aller dans le collectif, à avoir les mentors, beaucoup travailler sur l'auto formation, créer des centres et des écoles de mode ».

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