Un parti politique qui fait peur au pouvoir ?
Cabral Libii, député du Nyong et Kellé sous la bannière du Parti camerounais pour la reconstruction nationale (PCRN), a créé son propre parti politique, Les Patriotes, en 2021. Cependant, le ministère de l'administration territoriale refuse toujours de légaliser le parti.
Selon un politologue qui a requis l'anonymat, "il est indéniable que M. Libii fait peur au pouvoir. Les stratèges et l'establishment actuel font tout pour lui voler dans les plumes."
Le politologue note que plusieurs autres partis politiques ont été légalisés ces dernières années, citant notamment l'Alliance pour un Cameroun patriotique (APC) de Djamen Célestin et le Mouvement pour le développement du Cameroun (MDC) de Shanda Tomne.
"J'ai comme l'impression que le régime refuse d'offrir un appareil à ce jeune politique. Surtout qu'il n'a pas sa langue dans la poche", ajoute-t-il.
Cabral Libii dénonce un acharnement politique
Cabral Libii lui-même dénonce un acharnement politique de la part du pouvoir. Il a accusé le ministre de l'administration territoriale, Paul Atanga Nji, de bloquer délibérément le dossier de son parti.
"Le dossier est complet depuis des mois, mais le ministre refuse de le signer. C'est une violation flagrante de la loi", a déclaré Cabral Libii.
Un enjeu important pour l'opposition
La légalisation du parti de Cabral Libii est un enjeu important pour l'opposition camerounaise. Le parti pourrait constituer une force politique importante capable de challenger le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
L'avenir du parti de Cabral Libii est donc incertain. Il reste à voir si le ministère de l'administration territoriale finira par légaliser le parti ou s'il continuera à bloquer son dossier.
Les partis politiques au Cameroun
Le Cameroun compte plus de 250 partis politiques.
La plupart de ces partis sont de petites formations sans grande influence.
Le RDPC est le parti au pouvoir depuis 1985.
L'opposition est divisée et fragmentée.
Cette affaire met en lumière les difficultés rencontrées par l'opposition camerounaise pour s'organiser et se faire entendre. Il est important que les autorités camerounaises respectent le droit de la liberté d'association et permettent à tous les partis politiques de s'exprimer librement.