Sénégal: Un député LFI estime que l'alternative proposée par les nouvelles autorités de Dakar doit être soutenue

Dakar — L'alternative proposée par les nouvelles autorités sénégalaises doit "être soutenue" afin d'avoir une politique au service des peuples souverains "sans aucun esprit d'ingérence", a souligné jeudi à Dakar, Arnaud Le Gal le député de La France Insoumise (LFI) du Val-d'Oise.

"L'alternative que propose ce gouvernement doit être soutenue parce que c'est le renouveau des relations entre l'Afrique, l'Europe, la France et le Sénégal, pour avoir une politique au service de nos peuples souverains, sans aucun esprit d'ingérence", a-t-il déclaré.

Il s'exprimait en marge d'une conférence, animée par le président du parti PASTEF Ousmane Sonko et le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, sur le thème : "Échanges sur l'avenir des relations entre l'Afrique et l'Europe".

Évoquant les tensions politico-judiciaires qui ont précédé l'accession de Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême, M. Le Gal, a déclaré que "le Sénégal, a donné un exemple au monde en sortant d'une crise politique par la mobilisation populaire et l'élection".

Pour le député "Insoumis", le peuple sénégalais a réussi une "révolution citoyenne" la "mobilisation sociale et populaire qui a permis de sauver (sa) démocratie".

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"Les cadres du PASTEF nous racontaient hier (mercredi) comment souvent les jeunes prenaient les devants sans attendre aucune consigne, et que cela a été un élément essentiel dans l'accès au pouvoir", a-t-il relaté.

"Et comme le dit souvent Osmane Sonko, ce n'est pas la démocratie sénégalaise qui s'est sauvée toute seule, c'est la mobilisation sociale et populaire qui a permis de sauver la démocratie sénégalaise", a-t-il ajouté.

Malgré des "différences sociales et de contextes" entre la France et le Sénégal, M. Le Gal a toutefois noté des similitudes idéologiques, entre LFI et PASTEF, soulignant que "cela fait longtemps maintenant que les peuples d'Afrique ne veulent plus être la cinquième roue de la mondialisation".

"Le point commun fondamental est qu'on ne pense pas comme des mouvements d'avant-garde qui disent aux gens ce qu'ils ont à faire. Cette époque elle est révolue. On essaie d'être en permanence à l'écoute des attentes majoritaires dans la société. On est au service de la mobilisation populaire", a souligné M. Le Gal.

"On converge sur de nombreux dossiers : la nécessité de préserver les agricultures locales, la pêche artisanale, de répartir les ressources énergétiques pour que cela ne profite pas qu'à une petite poignée, de répartir les richesses et de permettre au Sénégal et à tous les peuples d'Afrique de prendre leur destin en main souverainement, parce qu'ils sont l'avenir du monde", a-t-il énuméré.

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