Dakar — Des militants et sympathisants des thèses panafricanistes du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef-Les patriotes) ont apprécié la convergence d'idées entre cette formation politique sénégalaise et le mouvement La France Insoumise (LFI).
"Ce qu'il faut retenir, c'est que PASTEF et La France Insoumise sont deux partis amis qui se rencontrent dans le cadre d'une activité politique. Aujourd'hui [jeudi], la venue de Jean-Luc Mélenchon est tout à fait naturelle. Il a toujours été aux côtés du Pastef dans les moments difficiles", a déclaré Toussaint Manga.
Répondant à la question de savoir si cette visite du leader des "Insoumis" ne sera pas mal interprétée par les autorités françaises, le nouveau directeur de la Loterie nationale sénégalaise (LONASE) a rétorqué que "les partis ont la liberté d'échanger avec n'importe quel autre formation politique".
"Il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes. Il ne s'agit pas d'une visite d'État. Politiquement, chaque parti a la liberté d'échanger avec d'autres, qui plus est, avec qui il a des points de convergence", a-t-il ajouté.
Daouda Sow, secrétaire général du Pastef-Gorée, abonde dans le même sens. "Je ne vois pas où se situe le problème. Nous avons la latitude de choisir avec qui parler ou collaborer", renchérit ce membre du MONCAP, le Mouvement des cadres du Pastef, où il s'occupe de la sous-thématique Recherche scientifique.
Selon lui, "cette visite de Jean-Luc Mélenchon s'inscrit dans une logique de convergence d'idées entre les deux formations politiques. Donc il est tout à fait logique qu'il soit là dans la mesure où on partage plusieurs convictions et manières de voir les relations entre l'Afrique et l'Europe, entre la France et le Sénégal, notamment".
Une étudiante en Master 1 de droit, qui a préféré garder l'anonymat, a estimé cette conférence coanimée par le président de Pastef Ousmane Sonko et son homologue du parti français de gauche La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, est une façon de mieux appréhender les nouvelles perspectives des relations entre Le Sénégal et la France particulièrement.
Jeudi, les deux hommes politiques ont co-animé une conférence, à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, sur le thème : "Échanges sur l'avenir des relations entre l'Afrique et l'Europe".
Pour cette juriste en herbe, Mélenchon et Sonko qu'elle suit sur les réseaux sociaux sont "deux grandes figures intellectuelles" connues pour être des "défenseurs de la justice, de la souveraineté des États et de la non-ingérence étrangère".
"Je n'ai pas pris la carte du Pastef, même si j'adhère aux idées souverainistes et panafricanistes d'Ousmane Sonko et particulièrement à sa vision d'un Sénégal meilleur, d'un Sénégal capable d'échanger avec d'autres États sans qu'il ne soit lésé, d'un Sénégal qui bientôt pourra résoudre ses problèmes économiques sans subir aucun diktat d'où qu'il vient", a t-elle déclaré.