Thilogne — Le Forum civil a formé une quarantaine de femmes issues des quatre communes du Bosséa à la teinture et à la saponification, pour leur permettre de "capter des parts de marché du contenu local" en proposant des produits à l'entreprise minière en charge d'exploiter le phosphate découvert dans cette zone du département de Matam.
"Nous voulons que les femmes qui ont subi cette séance de formation soient préparées à l'installation de l'entreprise chargée d'exploiter le phosphate dans la zone, en captant des parts de marché du contenu local. Elles pourront proposer des produits locaux fabriqués dans le Bosséa tels que le savon et des produits détergent", a dit le coordonnateur du projet USAID/Traces, Daouda Diop.
M. Diop intervenait, vendredi, à l'occasion d'une cérémonie de remise d'attestations, à la suite d'une session de formation de sept jours au profit de quarante femmes de Thilogne, Dabia, Oréfondé et Agnam, quatre commune de la province du Bosséa où du phosphate a été découvert.
En plus de préparer les femmes à l'installation de la société minière, le coordonnateur du projet USAID/Traces ajoute que le projet veut également "rendre les femmes autonomes".
Il rappelle qu'il "existe une loi sur le contenu local, qui oblige des entreprises à acheter certains produits et à se procurer des services au niveau local".
"Une fois préparées, ces femmes seront capables de fabriquer des produits dont l'entreprise aura besoin. Elles pourront aussi vendre leurs produits aux établissements publics installés dans la zone, à des particuliers et aux collectivités territoriales", a expliqué M. Diop, qui a invité les bénéficiaires à se regrouper en groupements d'intérêt économique (GIE).