Une ambiance bon enfant teintée de convivialité a régné, le 17 mai à la Cité de l'Union africaine, au cours de la rencontre entre le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et les membres de la majorité parlementaire à l'Assemblée nationale.
Cent quarante-six députés nationaux et une quarantaine de chefs de regroupements politiques de l'Union sacrée de la nation (USN) ont été reçus par le chef de l'Etat. L'occasion pour lui de donner sa lecture des faits par rapport à l'impasse politique actuelle constatée au niveau de la chambre basse du Parlement qui peine à installer son bureau définitif.
Le retard pris par l'institution à propos commence à agacer et il était indiqué que le président Félix Tshisekedi, en tant qu'autorité morale de l'USN, puisse montrer la voie à suivre. Dans son allocution introductive, il a rappelé les principaux défis qui attendent cette législature, notamment les réponses aux questions sécuritaires, sociales et de l'emploi des jeunes. « Nous devons faire de ces défis nos priorités ; j'appelle à l'éveil de votre conscience collective », a-t-il dit.
Quant à l'exercice parlementaire, le garant de la nation a fustigé les antivaleurs constatées au cours des précédentes législatures. « Je n'hésiterai pas à dissoudre l'Assemblée nationale et renvoyer tout le monde à de nouvelles élections si ces mauvaises pratiques persistent », a-t-il martelé.
Au sujet du ticket présenté par le présidium de l'USN sur l'élection des membres du bureau définitif de la chambre basse du Parlement, le chef de l'État a recommandé qu'il soit revu et corrigé en tenant compte de la représentativité de la Grande Orientale, forte d'une soixantaine d'élus nationaux, ainsi que de la représentativité significative de la femme. En sa qualité de chef de la majorité, le président Félix Tshisekedi a enjoint les six membres du présidium à se concerter en urgence avec les chefs des regroupements politiques afin de revoir la composition de ce bureau définitif de l'Assemblée nationale.