Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a recommandé vendredi 17 mai à l'Union sacrée de la nation (USN), de revoir sa liste des candidats à l'élection du bureau définitif de l'Assemblée nationale.
Pour décanter la tension suscitée par ce scrutin, Félix Tshisekedi s'est entretenu, ce vendredi à la Cité de l'Union africaine, avec 406 députés nationaux et une quarantaine des chefs de regroupements politiques de l'Union sacrée de la nation, qui constituent la majorité parlementaire à l'Assemblée nationale.
Report du scrutin
La commission chargée d'examiner et de valider les différentes candidatures avait légué plusieurs candidats et retenu ceux-ci, pour le compte de la majorité parlementaire :
Vital Kamerhe à la présidence
Jean-Claude Tshilumbayi, premier vice-président
Christophe Mboso, deuxième vice-président
Jacques Djoli, rapporteur
Chimène Polipoli, questeur
Caroline Bemba, questeure adjointe.
Mais cette liste a suscité une pluie de réprobations. Au sein de la majorité parlementaire, certains députés nationaux ont même initié une pétition contre le président du bureau provisoire de l'Assemblée nationale, qui a dirigé cette commission ad hoc.
C'est pourquoi, le Chef de l'État a recommandé que cette liste soit revue et corrigée. Elle doit tenir compte de la représentativité de la Grande Orientale, forte d'une soixantaine d'élus nationaux, ainsi que de la « représentativité significative » de la femme, selon une dépêche de la Présidence de la République.
Le Président Tshisekedi a enjoint les six membres du présidium à se concerter, dès ce samedi, avec les chefs des regroupements politiques afin de revoir cette liste.
Par conséquent, le président du bureau provisoire de la Chambre basse du Parlement, Christophe Mboso, a annoncé le report de l'élection initialement prévue ce samedi 18 mai au Palais du peuple.
Menace de dissolution
Au cours de son allocution préliminaire, le Chef de l'État a aussi fustigé les antivaleurs constatées au cours des précédentes législatures.
« Je n'hésiterai pas à dissoudre l'Assemblée nationale et renvoyer tout le monde à de nouvelles élections si ces mauvaises pratiques persistent », a averti le Président Tshisekedi, sans autres détails.