Quelques jours après le début de la tournée présidentielle, la communauté internationale sort de son silence et souhaite que le processus électoral en cours soit apaisé et respectueux de l'Etat de droit.
Une semaine après le lancement des campagnes pour les élections législatives, plusieurs partenaires internationaux ont exprimé leurs attentes concernant le processus électoral en cours. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Suisse, ainsi que l'Union Européenne et l'Organisation Internationale de la Francophonie pour l'Océan Indien ont rompu leur silence, via un communiqué conjoint, publié hier.
Dans cette déclaration, les ambassades respectives de ces pays ont affirmé leur souhait de voir un processus électoral « transparent, fiable, équitable, inclusif et apaisé ». À ce jour, aucune incidence majeure n'a été signalée depuis le début de la campagne, il y a maintenant une semaine. Tout semble se dérouler conformément aux prévisions du gouvernement et de la commission électorale, qui avaient promis un processus « sécurisé et apaisé ».
Tournée présidentielle. Alors que la campagne atteint sa mi-course, les partis politiques intensifient leurs manoeuvres. Cependant, une récente tournée du président de la République dans plusieurs districts, laquelle va se poursuivre dans les jours qui viennent, a suscité de vives réactions parmi certains acteurs politiques. L'opposition, comme il fallait s'y attendre, dénonce une « violation des dispositifs constitutionnels relatifs à l'interdiction des inaugurations pendant la campagne électorale ».
Les candidats des plateformes Firaisankina et Kolektifa Malagasy critiquent, en effet, cette tournée présidentielle à tout bout de champ, la qualifiant de campagne déguisée. C'est dans ce climat tendu que le communiqué des partenaires internationaux a été publié. Ils ont réitéré, dans la missive, leur « attachement au respect de l'État de droit », insistant sur l'importance de conditions électorales justes et équitables.
Félicitations. Contrairement à la dernière présidentielle, l'opposition est, cette fois-ci, bien présente dans la course électorale, représentée dans plus de 60 districts. Sa participation active est saluée par la communauté internationale. « Les signataires (du communiqué, ndlr) se félicitent de la participation d'un large éventail d'acteurs politiques aux élections législatives », souligne le communiqué.
Cette participation est aussi considérée comme une « nouvelle étape dans le renforcement des institutions malgaches ». La communauté internationale continue alors d'observer de près le déroulement des campagnes et du processus électoral en cours, espérant que ces élections du 29 mai marquent un pas significatif vers le « renforcement de la démocratie » dans le pays.