La famille et les proches ainsi que les anciens politiciens se sont donné rendez-vous devant la mairie d'Antsiranana hier, vers 10 heures 30 pour soutenir le maire d'Antsiranana, Jean Luc Désiré Djavojozara qui est traduit en justice.
« La commune nous a autorisés à faire ce sit-in. Mais, à la dernière minute, le Préfet d'Antsiranana a carrément rejeté notre demande », a affirmé l'activiste, Joseph Razafindraibe. Par ailleurs, ces manifestants pointent du doigt les autorités locales. Ils accusent celles-ci d'avoir pendu une hache de Damoclès sur la tête du premier personnel de la commune. « Ils ont peur que le maire de Diego-Suarez pose sa candidature à la course législative. Alors, ils ont tout fait pour qu'il ne se présente pas. De surcroît, il a été convoqué à Antananarivo, alors qu'Antsiranana est attaché au Pôle Anti-Corruption de Majunga. N'ont-ils pas confiance aux juges de cette région ? », martèle l'ancien conseiller municipal René Rasolofo. En effet, le ton commence à monter dans la ville du Varatraza en cette période de campagne.
La braise de la révolution a, à nouveau, soufflé; pourtant, les représentants étatiques ont fait feu de tout bois pour l'éteindre. La population, de son côté, n'arrive plus à suivre les épisodes. Pour la plupart, Djavojozara est l'une des personnes qui a pu rendre l'éclat perdu de sa ville. « Récemment, j'ai entendu dire qu'il a reçu une convocation de la part du Pôle Anti-Corruption. Il est accusé d'avoir détourné une somme astronomique, alors qu'il a toujours affiché le fonctionnement budgétaire sur la page Facebook de la Commune Urbaine de Diego afin que ses concitoyens le sachent », s'étonne Arnaud Tombo, présent au sit-in.