C'est à l'occasion de la visite du président de la « France insoumise », Jean-Luc Mélenchon et de la conférence co-animée jeudi à l'université Cheikh Anta Diop devant des milliers d'étudiants.
Il était question au cours de cette conférence, des relations entre l'Europe et l'Afrique, surtout les relations entre la France et l'Afrique et entre la France et le Sénégal. Et sur la question des bases des bases militaires étrangères en Afrique, après plus de 60 ans d'indépendance dans les Etats africains, le Premier ministre Sénégalais, Ousmane Sonko ne s'est pas privé de donner sa position.
A souligné M. Sonko, « nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles l'armée française par exemple bénéficie toujours de plusieurs bases militaires dans nos pays et l'impact de cette présence sur la souveraineté nationale et notre autonomie stratégique ».
Pour le Premier ministre sénégalais, l'histoire récente de la France est très riche en anecdotes intéressantes sur la problématique et les enjeux sécuritaires. « Entre 1956 et 1958, après la 2ème GM, les américains eurent le projet d'installer sur le sol français un stock d'armes nucléaires et de missiles balistiques. Le projet buta sur la double question du commandement et du contrôle desdits missiles. Dès son arrivée au pouvoir, le général de Gaulle, lors de la réunion de défense du 7 juin 1958 avisât que ces armes devraient être obligatoirement sous contrôle français et que la France réclame son avis dans le déclenchement d'une guerre nucléaire, toutes conditions jugées excessives par les américains au point que l'accord n'ait pu être conclu », a-t-il appuyé.
En tout cas, la volonté du Sénégal sous le duo Diomaye Faye-Ousmane Sonko a été révélée. Le pays aspire à disposer de lui-même, ce qui est bien incompatible à quelque idée de présence durable de bases militaires étrangères au Sénégal.