Maroc: Appel à une approche renouvelée de la médiation politique dans sa relation avec le dialogue social (colloque)

Rabat — Les participants à un colloque organisé, samedi à Rabat, dans le cadre de la 29è session du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), ont appelé à adopter une approche renouvelée de la médiation politique dans sa relation avec le dialogue social.

S'exprimant lors de ce colloque, initié par le ministère de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, sous le signe «Dialogue social: pour une approche renouvelée du concept de médiation politique», ils ont souligné que la mise en place de cette approche fait essentiellement référence à la Constitution de 2011, qui consacre la participation et le dialogue comme deux piliers de la gouvernance et facteurs essentials à l'établissement d'une démocratie citoyenne et participative.

Ils ont relevé que la loi fondamentale aspire à établir un État démocratique et de droit et cherche à consolider les institutions modernes dans le cadre d'une approche participative tout en adhérant aux valeurs d'ouverture, de modération et de dialogue.

À cet égard, le ministre de l'Inclusion économique, des Petites entreprises, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a fait savoir que l'État social est intrinsèquement lié à la protection sociale, notant que le renforcement de cette protection constitue l'un des projets majeurs initiés sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

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Après avoir indiqué que l'accès à l'emploi représente l'un des fondements de l'État social, le ministre a fait observer que cette question soulève une série de problématiques, notamment l'impact de la conjoncture nationale, régionale et internationale sur le marché du travail.

Il a, par ailleurs, relevé que l'objectif de cette rencontre est de mettre la lumière sur l'efficacité du dialogue social par rapport aux problèmes liés à la représentativité, en soulignant l'impératif d'associer les académiciens dans le débat actuel.

Pour sa part, le président du Centre d'études et de recherche en sciences sociales, Abdellah Saâf, a estimé que le dialogue social doit aborder des questions plus globales qui affectent la société et encadrent les pratiques sociétales qui s'imposent aujourd'hui.

Il a également souligné la nécessité de poser des questions majeures liées à la modernisation du système économique et sociétal et du modèle social marocain, en insistant sur le respect des conditions du dialogue social, notamment en assurant la représentation dans les structures qui y participent.

De son côté, le chercheur en sciences politiques et sociales, le politologue Mohamed Tozy, a relevé que le Maroc a franchi des étapes dans le développement du processus de dialogue social, notamment l'émergence de nouvelles parties, tels que les influenceurs et les acteurs structurés comme les pharmaciens et les médecins sans perdre de vue le rôle des intervenants syndicaux.

Il a de même souligné l'importance de réfléchir aux différents concepts qui encadrent ce dialogue social, ajoutant que ces derniers sont représentés par la légitimité politique et syndicale et les intérêts collectifs outre les concepts liés aux conditions du bon déroulement de ce dialogue.

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