Burkina Faso: Plan d'action pour la stabilisation et le développement - 73,4 % de taux de réalisation physique en 2023

Le Comité national de pilotage (CNP) de la Politique nationale de développement (PND) 2021-2025 a tenu sa première session ordinaire de 2024, le vendredi 17 mai Ouagadougou. A l'occasion, les membres du comité ont examiné et adopté le rapport-bilan 2023 de la mise en oeuvre du Plan d'action pour la Stabilisation et le développement (PA-SD) et les perspectives d'action pour la période 2024-2026.

Pour l'opérationnalisation de sa Politique nationale de développement (PND) 2021-2025, le gouvernement de la Transition s'est doté d'un instrument dénommé : Plan d'action pour la stabilisation et le développement (PA-SD). Cet outil a été examiné, le vendredi 17 mai dernier, par le Comité national de pilotage (CNP) de la PND. La rencontre a été présidée par le Premier ministre, Apollinaire Joachimson kyélem de Tambela, président du CNP/PND.

A l'issue de l'examen du Plan, les membres du comité constitué, entre autres, de ministres, des gouverneurs, des experts du comité national technique de la PND, des représentants des organisations de la société civile et de la Troïka des Partenaires techniques et financiers (PTF) ont adopté le rapport-bilan 2023 de la mise en oeuvre du PASD. A l'issue de la session, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Economie, des Finances et de la Prospective, chargée du Budget, Fatoumata Bako, s'est réjouie des avancées « significatives » enregistrées en 2023, malgré les adversités constatées.

« Le PA-SD a été exécuté à 73,4% en termes d'exécution physique des actions sur le terrain. Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) est passé de 1,8% en 2022 à 3,6% en 2023. Cela montre que l'activité économique s'est plus ou moins bien comportée»,

a-t-elle indiqué. Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la restauration de l'intégrité territoriale, Mme Bako a relevé que la réorganisation de l'armée, l'équipement des forces combattantes et les différentes opérations menées au quotidien ont permis la réinstallation progressive des populations dans leurs villages et la réouverture de l'administration publique dans de nombreuses localités.

Elle a aussi confié que la mise en place du Fonds de soutien patriotique (FSP) a permis de mobiliser auprès des Burkinabè et des amis du Burkina Faso, plus de 100 milliards FCFA en 2023. De son avis, cette enveloppe a contribué à renforcer les capacités opérationnelles des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), qui aux côtés des Forces de défense et de sécurité (FDS), abattent un travail formidable de reconquête et de restauration de l'intégrité territoriale de notre pays.

Redoubler d'efforts

« Face aux crises humanitaires déclenchées par le terrorisme et aux chocs

climatiques, nous avons apporté des appuis d'urgence à plus de 2 millions de Burkinabè affectés par ces crises et réarticulé notre soutien aux personnes vulnérables dans le cadre de la stratégie nationale de relèvement des personnes déplacées internes et des communautés d'accueil qui couvre la période 2023-2027 », a-t-elle précisé.

Concernant la refondation de l'Etat et l'amélioration de la gouvernance, la ministre chargée du Budget a soutenu que le gouvernement a engagé en 2023 des réformes dans la plupart des secteurs qui renforcent l'efficacité de l'administration publique, qui accroissent l'implication et la responsabilité des citoyens dans la conduite des actions de développement et qui élargissent les bénéfices de l'action de l'Etat en faveur des populations rurales.

Dans ce sens, a-t-elle expliqué, nous avons poursuivi avec plus d'entrain la digitalisation de nouveaux services et lancé des initiatives de développement endogène, à l'image de l'offensive agro-sylvo-pastorale, de l'initiative pour l'autosuffisance alimentaire et de l'agence pour la promotion de l'entrepreneuriat. Pour ce qui est de l'axe consacré à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale, les actions menées nous confortent à l'idée que nous avons oeuvré à améliorer la satisfaction de la population vis-à-vis de la justice et à réduire les conflits inter et intracommunautaires, a signifié la ministre.

Bien que des acquis majeurs aient été engrangés en 2023, Fatoumata Bako a invité les acteurs à redoubler d'efforts en vue de relever les nombreux défis, notamment sur le front de la lutte contre le terrorisme et la restauration de l'intégrité territoriale, dans les domaines de la réponse à la crise humanitaire, la refondation de l'Etat, l'amélioration de la gouvernance, et en matière de réconciliation nationale et de cohésion sociale. « Dans cette optique, la mise en oeuvre efficace des recommandations adoptées permettra d'améliorer l'exécution du Plan d'action pour la stabilisation et le développement en 2024 », a-t-elle assuré.

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