Diamniadio — Le gouvernement du Sénégal a arrêté, samedi, une série de mesures devant aider à une meilleure organisation des examens et concours pour l'année scolaire 2023-2024.
S'exprimant au terme d'un conseil interministériel consacré aux examens et concours, le Premier ministre Ousmane Sonko a demandé au ministre de l'Education nationale, en relation avec ses collègues de l'Intérieur et des Collectivités locales à mettre en place un "dispositif de recueil d'identité des élèves inscrits à l'examen du CFEE et ne disposant pas de pièce d'état civil, aux fins de constituer une base de données à exploiter en vue de corriger cette situation".
Il a notamment engagé les ministères concernés à "approfondir l'analyse du rejet des dossiers d'élèves" au titre de baccalauréat et, le cas échéant, faire procéder aux "régularisations nécessaires avant le démarrage des épreuves".
M. Sonko par ailleurs insisté sur la nécessité d'apporter un "traitement intransigeant aux abus sur l'état civil". Il a, à cet effet, demandé au ministère de la Justice de concert avec les mairies, à "identifier et sanctionner les auteurs de contrefaçons dans les mairies et leurs complices externes".
Le Premier ministre a également suggéré la programmation avant fin juillet, une réunion interministérielle sur la question de l'Etat civil dans les écoles.
Le ministre de l'Enseignement supérieur est aussi engagé à examiner l'opportunité de "réviser le statut juridique de l'Office du Baccalauréat", allant dans le sens de lui doter d'une autonomie administrative et financière.
Il a été également demandé au ministre de l'Education nationale d'évaluer "l'application effective" des règles régissant l'organisation et la correction des épreuves en langue arabe et pour la filière arabo-islamique.
Le chef du gouvernement a aussi demandé au ministre de la Formation professionnelle d'examiner "l'opportunité de procéder à la suppression de notes éliminatoires de certaines épreuves lors des examens et concours de l'enseignement technique et professionnel".
Evoquant les aspects financiers des examens et concours relatifs notamment aux paiements des indemnités de déplacement et de correction, Ousmane Sonko a suggéré la mise en place d'un "guichet unique pour vider toutes les instances des arrêtés d'admission aux examens professionnels avant le 30 juin 2024".
Il a aussi demandé aux ministères concernés de prendre "les dispositions nécessaires pour payer les frais de mission liés aux examens et concours, au plus tard le 30 novembre 2024, conformément aux engagements pris avec les partenaires sociaux".
Le Premier ministre a aussi insisté sur "la digitalisation sécurisée" de tout le processus d'organisation des examens y compris, demandant à ce qu'il y ait un mode opératoire pour "le paiement digitalisé des frais d'examen".